Revue de presse du 30 décembre 2020

Revue de presse




La plupart des enfants exposés à des violences familiales perpétrées par leur père continuent d’avoir des relations ou de vivre avec lui, mais il existe peu de recherches sur l’impact de la paternité dans le contexte de la violence conjugale. Cet étude a justement visé à identifier les liens entre l’exposition des enfants à la violence familiale perpétrée par leur père à d’éventuels problèmes socio-émotionnels. Sur la base de la littérature existante sur la paternité et la violence familiale, les caractéristiques coparentales, parentales et psychologiques chez les pères auteurs de violences familiales ont été identifiées comme des médiateurs potentiels de la relation entre l’exposition des enfants à la violence familiale et leurs problèmes socio-émotionnels. Les participants étaient 123 pères avec des antécédents confirmés de perpétration de violence familiale et 101 pères de comparaison sans de tels antécédents. Les pères ont rempli des questionnaires d’auto-évaluation au cours de deux séances tenues en université. Des analyses de médiation simples ont été menées pour examiner les liens entre la perpétration de la violence familiale par les pères et les difficultés d’extériorisation et d’intériorisation de l’enfant par le biais de médiateurs potentiels.

La dépression paternelle, les difficultés de coparentalité et l’hostilité modifient de manière significative la relation entre l’exposition de l’enfant à la violence familiale et ses difficultés d’extériorisation et d’intériorisation. Une faible chaleur paternelle est associée à des difficultés d’extériorisation de l’enfant mais ne joue pas le rôle de médiateur. Le laxisme et la sur-réactivité paternels ne sont pas significativement corrélés avec la perpétration de la violence familiale ni avec les difficultés d’extériorisation et d’intériorisation de l’enfant. Cette étude laisse penser que les difficultés de coparentalité et la régulation des émotions paternelles sont des corrélats importants de la perpétration de la violence familiale et des symptômes psychologiques de leurs enfants ; ils devraient être considérés comme des foyers potentiels d’intervention parentale auprès de cette population.



  • Villiers-Moriamé (Aude), « Argentine : vote historique en faveur de l’avortement », Le Monde, nº 23632, 31 décembre 2020, p. 4.

  • Wenger (Stéphanie), « À Strasbourg, une mère de quatre enfants tuée par son ex-conjoint », Le Monde, nº 23632, 31 décembre 2020, p. 10.

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