Au nom des pères

Au nom des pères

C’est au moment où ils veulent affirmer leur paternité que le constat s’impose : les pères sont une espèce en voie de disparition. Comment la société réagit-elle à cette évolution, en particulier sur les plans politique et juridique, car la vraie question est peut-être : quelle autorité l’État conservera-t-il lorsque le père qui la symbolisait aura disparu ?

Les pères : une espèce en voie de disparition ? N’ont-ils pas déjà disparu ? Décimés par les guerres de la première moitié du XXe siècle, désacralisés par le mouvement féministe des années soixante et soixante-dix, les « nouveaux » pères seraient devenus interchangeables, réduits à une « figure », une « fonction », quand bien même, depuis des décennies, les professionnels mettent en garde contre leur exclusion, leur disparition. La mère peut-elle exister sans le père ?

Les mutations économiques et sociales des cinquante dernières années dessinent un monde où l’humain ne sera bientôt plus qu’une marchandise comme une autre, où la procréation ressemblera à de la production et l’éducation à de l’élevage. Nous n’avons jamais été aussi près du Meilleur des mondes que décrivait Aldous Huxley.

Marc Mangin (© D.R.)

Marc Mangin (© D.R.)

Né à Fès (Maroc) en 1957, Marc Mangin n’avait pas trois ans lorsqu’il a perdu son père, Michel Mangin, sous-officier de l’armée de l’air, décédé en Algérie en janvier 1960 à l’âge de trente et un ans. Journaliste pendant trente ans, spécialiste des questions asiatiques, Marc Mangin est également photographe et auteur d’une dizaine d’ouvrages, parmi lesquels Chine, l’empire pollueur (Arthaud, 2008), une série de récits de voyages – Tu m’as conquis tchador (Sipayat, 2010), La voie du Bœuf (Sipayat, 2011), Au sud de la frontière (Sipayat, 2014) – et un roman, Le théorème d’archipel (Sipayat, 2015).

Parole d’auteur

« Mon père est mort je n’avais pas trois ans et je n’ai pas vu grandir mes trois enfants. Cela m’autorise-t-il à parler du père ? Cela me permet sûrement de parler de l’absence de père. Les orphelins de père ne manquent pas, ceux qui réfléchissent aux conséquences du manque créé par l’absence non plus. Le sujet nourrit un nombre d’œuvres considérable. Mon propos est d’ailleurs de m’appuyer sur ce travail de témoignages et de réflexions autour d’une question de plus en plus d’actualité : et si le père disparaissait ? »

Au nom des pères

Références
Auteur : Mangin (Marc)
Titre : Au nom des pères
Édition : Paris, Presses de la Cité
Description : 224 pages
Prix : non communiqué
Sortie nationale le jeudi 15 juin 2017

Revue de presse


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