Petit (Maud), question écrite nº 34503 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur l’apprentissage de la langue des signes [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 48 A.N. (Q), 1er décembre 2020, p. 8589].
Mme Maud Petit appelle l’attention de Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur l’apprentissage de la langue des signes, sa promotion au sein de la société et sur l’intégration, en conséquence, des personnes sourdes, malentendantes et muettes. Aujourd’hui, en France, plusieurs millions de personnes sont atteintes par les différents niveaux de surdité définis : légère, moyenne, sévère et profonde ou totale. Si le premier niveau ne nécessite généralement pas le port d’un appareil auditif, il occasionne toutefois une perte comprise entre 20 et 40 décibels, l’équivalence d’un chuchotement au bruit des spectateurs dans une salle de cinéma ; il peut néanmoins entraîner, dans le cadre d’une conversation, la nécessité que l’interlocuteur répète ses propos. Pour celles et ceux dont le déficit auditif est important, les échanges conversationnels nécessitent la lecture des lèvres, voire l’utilisation de la langue des signes, pratiquée également par les personnes muettes. Toutefois, il est important de souligner que, s’il y a des millions d’individus atteints à des degrés divers de surdité ou de mutisme, on ne compte pas autant de praticiens de la LFS (langue française des signes). Seule une minorité de personnes s’exprime de cette façon. Afin de pouvoir multiplier les interactions entre tous, et ainsi permettre une autre forme d’inclusion, il peut paraître nécessaire de promouvoir et d’enseigner à tous la langue des signes, dès l’école et auprès du grand public. Elle l’interpelle donc sur l’intérêt de l’apprentissage généralisé de cette langue et sur les moyens de sa mise en œuvre dans un but d’inclusion.
Question archivée au format PDF (212 Ko, 2 p.).