Ménard (Emmanuelle), question écrite nº 34408 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur la prise en charge des enfants atteints de trouble du déficit de l’attention hyperactivité [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 48 A.N. (Q), 1er décembre 2020, pp. 8588-8589].
Mme Emmanuelle Ménard interroge Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées sur la prise en charge des enfants souffrant du trouble du déficit de l’attention hyperactivité (TDAH). En France, selon la Haute Autorité de Santé, c’est près de 5 % des enfants scolarisés qui souffrent de TDAH. L’hyperactivité qui est un trouble du comportement qui provoque une insuffisance de l’attention et une impulsivité qui peut devenir un véritable handicap pour ces enfants dans le cadre de leur scolarité. Les familles viennent de tirer la sonnette d’alarme en lançant une opération de sensibilisation dénommée « SOS TDAH » pour exprimer leur souffrance et désarroi dans le combat qu’elles mènent au quotidien pour une meilleure prise en charge de leurs enfants. Méconnu du grand public, ce trouble doit également faire face à certains préjugés. Bien souvent, il est allégué que le TDAH relève du fantasme et qu’il n’existe pas, ou encore, qu’il s’agit d’une excuse pour expliquer une paresse, que les enfants – et leurs familles – n’auraient [sic] surtout besoin d’un peu plus de discipline et de règles éducatives, ou enfin, que ce trouble est aujourd’hui largement surdiagnostiqué. Or les familles pointent du doigt plusieurs problèmes auxquels elles doivent faire face au quotidien. Il s’agit d’une part, d’un manque de prise en compte des difficultés rencontrées par l’enfant pour suivre une scolarité adaptée car, même si plusieurs dispositifs existent avec la loi nº 2005-102 sur l’égalité des droits et des chances avec, notamment, le plan d’accompagnement personnalisé (PAP) et le projet personnalisé de scolarisation (PPS), la formation initiale et continue des enseignants pour une meilleure prise en charge des élèves en situation de handicap n’est pas, à leurs yeux, suffisante. D’autre part, ces familles doivent trop souvent faire face à une lenteur administrative dans les démarches qu’elles doivent entreprendre pour faire reconnaître ce handicap. Elles soulignent notamment les délais d’instruction et de gestion des dossiers par les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), ce qui entraîne des répercussions importantes sur la vie scolaire, familiale et sociale des enfants et des parents. Elle souhaite donc connaître les mesures qu’elle compte mettre en œuvre pour mieux accompagner les enfants souffrant de TDAH sur le temps scolaire et si elle compte mener une action pour une meilleure reconnaissance et prise en charge de ce trouble.
Question archivée au format PDF (220 Ko, 3 p.).