Détraigne (Yves), question écrite nº 19488 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur le baccalauréat 2021 [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 49 S (Q), 10 décembre 2020, p. 5819].
M. Yves Détraigne souhaite appeler l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les inquiétudes soulevées par la réforme du lycée et du baccalauréat après une année scolaire 2019-2020 déjà tronquée.
Le calendrier actuel – auquel s’ajoutent les difficultés de la crise sanitaire – exerce sur les élèves une pression qui les empêche de travailler sereinement. Il rend également impossible la maîtrise de nouveaux programmes trop volumineux, et conçus sans tenir compte des conditions réelles d’apprentissage.
Pour répondre aux contraintes sanitaires, les épreuves communes ont été supprimées au profit du contrôle continu, ce qui accroît encore la pression que la réforme fait déjà peser sur les élèves, et affaiblit encore davantage la valeur nationale du baccalauréat. En outre, le travail « hybride » instauré par certains établissements, afin de garantir la sécurité sanitaire, aggrave les inégalités entre les élèves et les établissements, compromet la continuité pédagogique et donc la préparation à l’examen.
De nombreuses voix s’élèvent désormais pour aménager, cette année, les épreuves et le calendrier. Elles demandent un report à juin des épreuves de spécialité, pour laisser aux élèves le temps d’y être effectivement préparés, une suppression de l’épreuve du grand oral, un aménagement de toutes les épreuves du baccalauréat et, enfin, une limitation des contenus des programmes attendus pour les épreuves.
Compte tenu d’une situation exceptionnelle qui impacte les élèves et les enseignants, il lui demande s’il entend adapter les épreuves du baccalauréat aux demandes récurrentes des acteurs sur le terrain.
Question archivée au format PDF (213 Ko, 2 p.).