Revue de presse du 31 janvier 2020

Revue de presse

  • « Bilan de l’année 2018-2019 », Observatoire parisien des violences faites aux femmes, 31 janvier 2020.




  • « Violences faites aux femmes. État des lieux 2018 », Observatoire parisien des violences faites aux femmes, 31 janvier 2020.


Les auteurs de cet article ont utilisé des données népalaises pour relier ce que disent chacun des parents de leur relation matrimoniale avec le comportement ultérieur de leurs enfants. Ils se sont concentrés sur l’époque du mariage et le niveau scolaire des enfants, ces deux dimensions de la transition vers l’âge adulte ayant des conséquences durables et importantes. Ils ont constaté que les enfants dont les parents déclarent une forte affection conjugale et peu de conflits conjugaux atteignent des niveaux scolaires plus élevés et se marient plus tard que les autres enfants. Ces résultats sont indépendants les uns des autres et de multiples facteurs connus pour influencer le moment du mariage et le niveau d’instruction des enfants. Ces résultats appuient les théories sur les conséquences intergénérationnelles à long terme du mariage des parents.


25e rapport sur l’état du mal-logement en France 2020La Fondation Abbé Pierre a remis aujourd’hui au ministre du logement son vingt-cinquième rapport sur l’état du mal-logement en France, dénonçant les coupes budgétaires inédites dans le domaine du logement et soulignant les atteintes croissantes au droit au logement.

Selon ce rapport, 15 millions de Français sont affectés par le mal-logement, dont près de 4 millions qui ne disposent pas de logement personnel ou sont très mal logées :

  • hébergées par des tiers (amis, famille…), sans domicile fixe ou survivant dans des habitats de fortune, 902 000 personnes ne disposent pas d’un vrai logement personnel ;
  • 934 000 personnes vivent en situation de surpeuplement accentué (ménages auxquels il manque deux pièces par rapport à la norme de peuplement) ;
  • 2,1 millions de personnes habitent des logements sans confort (absence de chauffage et/ou de salle de bains, toilettes communes sur le palier).

Plus de 12 millions de personnes sont fragilisées par rapport au logement (copropriétés en difficulté, impayés de loyers, situation de surpeuplement modéré).

Le rapport pointe par ailleurs :

  • une augmentation des coupures d’énergie (572 440 interventions pour impayés ont été réalisées par les fournisseurs d’énergie en 2018, soit + 4,2 % par rapport à 2017) – cette hausse s’est accélérée en 2019 (+ 20 % pour le premier semestre) ;
  • un nombre record d’expulsions locatives (15 993 ménages ont été expulsés avec le concours de la force publique en 2018, soit 3 % de plus qu’en 2017) ;
  • un nombre record de nuitées hôtelières (49 733 personnes mal-logées sont hébergées chaque nuit à l’hôtel, soit + 7 % par rapport à 2018).

Alors que la situation des familles qui en sont victimes est fréquemment mise en avant, le mal-logement des personnes seules est encore peu pris en compte. Or, les tendances démographiques récentes (mise en couple plus tardive, séparations conjugales accrues, vieillissement de personnes seules après le décès de leur conjoint…) conduisent à un accroissement du nombre de personnes célibataires, lesquelles représentent aujourd’hui 35 % des ménages français. Cette évolution majeure met en question un modèle de protection sociale et un parc de logements historiquement pensés pour les familles, et nécessite une politique du logement adaptée. Célibataires, couples séparés, jeunes en début de carrière, personnes âgées, personnes migrantes, etc. : 22 % des personnes vivant seules sont mal-logées et elles représentent 65 % des sans domicile fixe. Ces ménages isolés consacrent une part plus importante de leurs revenus à leur logement en raison d’un accès limité au parc social (pénurie de petits logements), du coût élevé des petits logements et de ressources moindres (la pauvreté affecte 20 % des personnes seules, contre 14 % de l’ensemble de la population). Les célibataires sont de plus en plus rarement prioritaires par rapport aux familles dans l’accès aux aides sociales, au parc social, et même à l’hébergement d’urgence. Vivre seul s’accompagne aussi parfois d’un isolement relationnel qui accroît la vulnérabilité de ces personnes face aux démarches à accomplir pour faire valoir son droit au logement ou aux imprévus. L’absence d’un réseau amical et familial les prive en effet d’aide – financière et/ou morale – en cas d’accident de la vie (dépense imprévue, rupture…) et de soutien dans l’accès au logement (accession à la propriété, caution locative…).

À l’approche des élections municipales et communautaires de mars 2020, le rapport interpelle les futurs élus sur la question du mal-logement et souligne les marges de manœuvre dont ils disposent pour résorber la crise du logement : mise en œuvre du Plan pour le logement d’abord, réforme des attributions de logements HLM, rénovation urbaine, résorption de l’habitat indigne et de la précarité énergétique, respect des droits des personnes sans-abri, respect des objectifs de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains… Le ministre du logement a annoncé l’agrément de près de 110 000 logements sociaux en 2019.



  • Jackson (Mary), « Dads matter », World, 31 janvier 2020.




  • Rivais (Rafaële), « Séparation de biens et achat en commun », Le Monde, nº 23347, 1er février 2020, p. 20.

Le Monde, nº 23347, 1er février 2020, p. 20

Voir notre chronique du 3 octobre 2019.


John Terrell vs Ruby Torres

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