Revue de presse du 2 octobre 2019

Revue de presse







Les contraceptifs oraux ont été associés à un risque accru de dépression clinique ultérieure chez les adolescentes. L’association entre l’utilisation de contraceptifs oraux et les symptômes dépressifs concomitants chez les adolescentes et les jeunes femmes reste cependant floue. Les auteurs de cet article ont étudié cette association et examiné si elle est affectée par l’âge et quels symptômes spécifiques sont associés à l’utilisation de contraceptifs oraux.

Ils ont pour ce faire utilisé les données de la troisième à la sixième vague de l’étude de cohorte prospective Tracking Adolescents’ Individual Lives Survey, menée du 1er septembre 2005 au 31 décembre 2016 auprès de femmes âgées de seize à vingt-cinq ans qui avaient rempli au moins une et jusqu’à quatre évaluations de l’utilisation de contraceptifs oraux. L’analyse des données a été réalisée du 1er mars 2017 au 31 mai 2019. Les symptômes dépressifs ont été évalués par l’échelle des problèmes affectifs du DSM-IV pour l’auto-évaluation des jeunes (âgés de seize ans) et des adultes (âgés de dix-neuf, vingt-deux et vingt-cinq ans).

Les données de 1 010 jeunes femmes (743 à 903, selon la vague) ont été analysées (âge moyen à la première évaluation de l’utilisation de contraceptifs oraux : 16,3 ans ; âge moyen à la dernière évaluation de l’utilisation de contraceptifs oraux : 25,6 ans). Les utilisatrices de contraceptifs oraux différaient particulièrement des non-utilisatrices à l’âge de seize ans, les non-utilisatrices ayant un statut socio-économique moyen plus élevé et étant plus souvent vierges (424 sur 533 [79,5 %] contre 74 sur 303 [24,4 %]). Bien que toutes les utilisatrices combinées (âges moyens : 16,3 à 25,6 ans) n’aient pas montré de scores de symptômes dépressifs plus élevés par rapport aux non-utilisatrices, les adolescentes utilisatrices (âge moyen : 16,5 ans) ont obtenu des scores de symptômes dépressifs plus élevés que leurs homologues non-utilisatrices (âge moyen : 16,1 ans), qui persistaient après ajustement sur l’âge, l’origine ethnique et le statut socio-économique. Les adolescentes utilisatrices de contraceptifs ont notamment signalé davantage d’hypersomnie, de pleurs et de problèmes d’alimentation que les non-utilisatrices.

Bien que l’utilisation de contraceptifs oraux n’ait montré aucune association avec les symptômes dépressifs lorsque tous les groupes d’âge étaient combinés, les jeunes filles de seize ans ont obtenu des scores de symptômes dépressifs plus élevés lorsqu’elles utilisaient des contraceptifs oraux. La surveillance des symptômes dépressifs chez les adolescentes qui utilisent des contraceptifs oraux est donc importante, car l’utilisation de contraceptifs oraux peut affecter leur qualité de vie



  • Lemière (Séverine), « La lutte contre les violences conjugales passe aussi par le monde du travail », Le Monde, nº 23243, 3 octobre 2019, p. 33.



Zigintas Aleksandravicius

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