Revue de presse du 8 mars 2018

Revue de presse


  • « Égalité hommes-femmes : les entreprises sanctionnées dès 2022 », La République des Pyrénées, nº 22289, 8 mars 2018, p. 35.

La République des Pyrénées, nº 22289, 8 mars 2018, p. 35







  • Barthe (Benjamin), « La longue marche des Saoudiennes vers l’indépendance », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 2.
  • Barthe (Benjamin), Sallon (Hélène), « Le pouvoir a un discours pour l’étranger, et un pour l’intérieur », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 2.

  • Bekmezian (Hélène), Kauffmann (Sylvie), « Cinq mois après, #metoo est toujours là », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 19.

  • Both (Anne), « Le printemps contrarié des femmes », Le Monde des Livres, nº 22754, 9 mars 2018, p. 3.

  • Brafman (Nathalie), Dupont (Gaëlle), Schiappa (Marlène), « L’amende pour outrage sexiste sera pédagogique », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 12.

  • Collectif, « Elles font Familles de France », Cercle des Familles (Fédération nationale Familles de France), bulletin spécial, 8 mars 2018.

  • Collectif, « Enquête : les femmes et le pouvoir en Béarn », La République des Pyrénées, nº 22289, 8 mars 2018, pp. 2-4.

Mise en œuvre de la convention internationale des droits de l’enfant. Année 2017Selon l’article 69 de la loi nº 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement, « le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge est placé auprès du Premier ministre [et] formule des recommandations sur les objectifs prioritaires des politiques de la famille, de l’enfance, des personnes âgées et des personnes retraitées et de la prévention et de l’accompagnement de la perte d’autonomie, au regard notamment des engagements internationaux de la France, dont ceux de la convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989 ». Dès sa première année d’exercice, le Conseil de l’enfance et de l’adolescence du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge a donc inscrit à son programme le suivi des droits des enfants. Il a notamment souhaité que soit mis en place un suivi annuel de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant avec les administrations, et porter une attention particulière aux articles de la Convention internationale des droits de l’enfant et aux recommandations adoptées par le Comité des droits de l’enfant (organe international de contrôle de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant) lors de sa soixante et onzième session (11-29 janvier 2016) en lien avec les autres travaux en cours de son programme de travail (collecte des données et respect de la vie privée des enfants, écrans et numérique, engagements et expression des enfants, modes d’accueils du jeune enfant, temps et lieux tiers des enfants). Adopté le 20 février dernier, son rapport a été publié aujourd’hui.

Lors de la séance plénière du 30 novembre 2017 – consacrée aux droits de l’enfant – et de la séance du 19 janvier 2018, ont été présentés :

Impulsé par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, le rapport de la Direction générale de la cohésion sociale constitue une première dans le suivi de mise en œuvre de la Convention internationale des droits de l’enfant. Malgré l’hétérogénéité des éléments remontés par les différents services en cette première année d’exercice, la méthode et les outils mis en place pour ce rapport marquent une avancée remarquable pour deux raisons : la première est le lancement d’une mobilisation des différents services et administrations centrales sur le sujet ; la seconde porte sur la création d’une méthode et d’outils pour faciliter la mise en forme et les remontées du suivi par les administrations de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant et des observations du Comité des droits de l’enfant de Genève.

Le Conseil de l’enfance et de l’adolescence a porté une attention particulière aux projets d’élaboration par la Direction générale de la cohésion sociale d’un document de politique transversale et d’indicateurs relatifs aux droits de l’enfant, en souhaitant que la dynamique lancée permette ensuite un meilleur équilibre entre les données chiffrées et les dispositions prises ou mises en application.

Des membres du Conseil de l’enfance et de l’adolescence ont pointé les difficultés entraînées par la disparition d’un ministère ou d’une instance interministérielle dédié à l’enfance et à ses droits, et d’un interlocuteur identifié.

Les travaux du Conseil de l’enfance et de l’adolescence ont mis en évidence plusieurs avances, notamment les mesures législatives et réglementaires adoptées par la France à la suite des recommandations du Comité des droits de l’enfant :

Sur le plan juridique, le rapport regrette l’inexistence d’un « code des mineurs », qui rassemblerait toutes les dispositions relatives aux mineurs. Il recommande notamment une refonte de l’ordonnance nº 45-174 du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.

Plus largement, le rapport pointe le manque de visibilité de la politique de l’enfance et de la jeunesse au niveau gouvernemental, ainsi qu’une évaluation insuffisante et un manque de suivi des dispositifs en faveur des droits des enfants. Par exemple, la France ne dispose toujours pas d’un système national harmonisé centralisant les données qui permettrait d’évaluer la mise en œuvre concrète d’un texte.

La mise en œuvre opérationnelle des droits de l’enfant requiert donc encore la vigilance. Le Conseil de l’enfance et de l’adolescence émet l’avis suivant dans sa conclusion :

  1. Considérant la méconnaissance actuelle de la CIDE, le Conseil souhaite des avancées pour sa meilleure connaissance et prise en compte de celle-ci :
    • L’élaboration de versions de la CIDE adaptées aux enfants selon les âges.
    • La mise en œuvre de l’inscription de la CIDE dans les programmes de l’Éducation nationale.
    • Le développement du dispositif Jeunes ambassadeurs des droits auprès des enfants du Défenseur des droits, dans les collèges, les lycées et les autres lieux de vie des enfants.
    • Que le 20 novembre fasse l’objet d’une réelle action publique de connaissance de la CIDE.
    • Que les nouveaux parents soient sensibilisés aux droits de l’enfant tels que définis par la CIDE.
    • Que tous les acteurs concernés par les enfants soient informés et sensibilisés aux droits de la CIDE.
    • Inviter à généraliser la formation des professionnels de l’enfance aux droits de l’enfant.
  2. Considérant la sensibilisation inégale aux enjeux de la CIDE entre les différents services et administrations concernées et une hétérogénéité des données rassemblées, le Conseil de l’enfance et de l’adolescence recommande :
    • L’instauration d’indicateurs droits de l’enfant (quantitatifs et qualitatifs) incluant le point de vue des enfants.
    • Le suivi régulier et un bilan entre les objectifs initiaux et leur mise en œuvre.
  3. Considérant le manque d’information sur la situation des enfants, le Conseil de l’enfance et de l’adolescence recommande :
    • Le développement des données relatives aux enfants permettant d’améliorer l’élaboration et le suivi des politiques publiques les concernant et développer les évaluations au regard des impacts spécifiques sur les enfants.
    • L’obligation de mener des études d’impact spécifiques sur l’enfance et les droits de l’enfant lorsqu’une loi est élaborée.

Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes dans la culture et la communication 2018

Établi à partir de données administratives collectées en administration centrale, auprès des organismes placés sous la tutelle du ministère de la culture et des organismes de gestion collective des droits d’auteur et des droits des professionnels, ce rapport couvre la diversité des secteurs qui forment le champ de la communication et de la culture : audiovisuel, cinéma, création artistique, livre, patrimoine et presse. L’ensemble des données rassemblées dressent un constat souvent sévère quant à l’égalité dans l’accès à la consécration, à la programmation et aux professions, ainsi que dans les nominations et rémunérations.



  • Dupont (Gaëlle), « Ovation pour les ministres interprètes des “Monologues du vagin” », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 12.
  • Dupont (Gaëlle), « Le plan du gouvernement pour faire appliquer la loi sur l’égalité salariale », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 12.


  • Hoynes (Hilary W.), Whitmore Schanzenbach (Diane), « Safety Net Investments in Children », Brookings Papers on Economic Activity, été 2018 (en ligne le 8 mars 2018), pp. 89-150.


  • Mandraud (Isabelle), « Après les quolibets, la parole se libère avec difficulté en Russie », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 3.
  • Mesmer (Philippe), « La Corée du Sud touchée à son tour par le mouvement #metoo », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 3.
  • Montoya (Angeline), « Le débat sur la légalisation de l’IVG s’ouvre en Argentine », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 3.


Policy Analysis (Cato Institute), nº 835, 8 mars 2018Les pays nordiques sont largement considérés comme des leaders mondiaux en matière d’égalité des sexes. Dans le Global Gender Gap Report, les pays nordiques sont les plus performants : l’Islande arrive en tête, suivie par la Norvège, la Finlande et la Suède – respectivement aux deuxième, troisième et cinquième places ; le Danemark se classe au quatorzième rang, loin devant les États-Unis, qui occupent la quarante-neuvième place.

Dans l’opinion commune, cette égalité des sexes est due aux politiques sociales des pays nordiques. De fait, leurs gouvernements présentent leurs systèmes de protection sociale comme une recette pour l’égalité des sexes. Plusieurs pays européens ont d’ailleurs suivi les traces de la Norvège en légiférant des quotas de genre pour les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse.

Cette analyse révèle que les quotas de genre ont été en fait inefficaces et que plusieurs aspects des politiques sociales nordiques ont eu un impact négatif sur le progrès des carrières féminines, contribuant même au « plafond de verre » (le « plafond de verre » est une métaphore des obstacles auxquels se heurteraient les femmes pour accéder à des postes de direction). L’égalité des sexes dans les sociétés nordiques est en fait bien antérieure à l’État-providence moderne et reflète surtout la culture nordique traditionnelle.



  • Wéry (Claudine), « Les Néo-Calédoniennes, moteurs de la décolonisation », Le Monde, nº 22754, 9 mars 2018, p. 11.

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