Question sur le maintien de l’agrément dans le cadre d’une procédure pénale aux associations spécialisées dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 43 S (Q), 4 novembre 2021

Pla (Sebastien), question écrite nº 25214 au ministre de la Justice sur le maintien de l’agrément dans le cadre d’une procédure pénale aux associations spécialisées dans la lutte contre les violences faites aux femmes [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 43 S (Q), 4 novembre 2021, p. 6190].

Sébastien Pla (© D.R.)

Sébastien Pla (© D.R.)

M. Sebastien Pla souligne auprès de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, qu’alors que la lutte contre les violences faites aux femmes devrait être une priorité nationale, que partout les familles dénoncent ces violences et meurtres sexistes dont les femmes sont les premières victimes, que le voile se brise sur les violences intrafamiliales, il s’étonne que la rédaction actuelle de l’article D. 1-12-2 du code de procédure pénale créé par le décret nº 2019-1263 du 29 novembre 2019 réserve, aux seules associations généralistes accompagnant les victimes d’infraction, la possibilité de détenir un agrément pour accompagner les victimes dans le cadre d’une procédure pénale.

C’est en ce sens qu’il vient en effet d’être saisi d’une alerte par le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) à la suite de plusieurs refus d’agrément notifiés à ce réseau, pourtant constitué de 104 antennes locales, et placé depuis plus de 45 ans auprès des femmes et des familles victimes de violences. Évaluation personnalisée des victimes, ordonnances de protection, téléphone grave danger, bracelet anti-rapprochement… Il lui rappelle que, pour l’ensemble de ces mesures, les CIDFF, en tant que partenaires historiques des juridictions pénales, contribuent à la mise en œuvre de l’accompagnement des victimes de violences conjugales.

Considérant qu’une approche trop généraliste réservée aux seules associations qui portent secours à l’ensemble des victimes d’infraction écarte de fait les CIDFF, qui assurent pourtant, avec expertise et spécialisation, des missions essentielles, en partenariat avec les juridictions pénales, il l’informe que les CIDFF réclament une nouvelle modification réglementaire leur permettant de bénéficier à leur tour de l’agrément prévu à l’article D1-12-1 du code de procédure pénale, dans les conditions autorisées par l’article 41 de [sic – lire :du] même code.

Il souligne qu’il est indispensable de maintenir nos efforts pour faire cesser ces violences et l’appelle à poursuivre la mobilisation de l’ensemble du tissu associatif dont l’expertise est avérée et reconnue, pour garantir aux victimes, l’écoute et l’assistance qu’elles méritent, en modifiant, en conséquence le décret du 29 novembre 2019.

Il lui demande donc de bien vouloir lui faire connaître ses intentions en la matière.


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