Communiqué de l’association J’aime mes 2 parents

Communiqué de presse de l’association J’aime mes 2 parents

J’aime mes 2 parents

L’association J’aime mes 2 parents luttant contre l’exclusion (l’aliénation) parentale alerte de nouveau les autorités, compte tenu de l’impossibilité de maintenir les événements programmés le dimanche 25 avril 2021, dans le cadre de la seizième journée internationale de lutte contre l’aliénation parentale.

Pour cette année 2021, une nouvelle opération devait être mise en place par l’association J’aime mes 2 parents, dans le cadre de la seizième journée internationale annuelle de lutte contre l’aliénation parentale, contre l’exclusion parentale, une journée partagée dans le monde entier au cours de laquelle un nombre de plus en plus important de pays englobant l’ensemble des continents s’unit afin de célébrer cette journée spéciale du 25 avril.

Cette « opération 2021 » baptisée cette année « L’arbre aux témoignages » aurait dû se dérouler à Hellemmes (parc public entourant la mairie), près de Lille (département du Nord), le dimanche 25 avril 2021… Mais, compte tenu des mesures sanitaires toujours en cours, liées à la pandémie (Covid-19), même en espace extérieur, celles-ci ne permettent pas d’organiser l’événement dans des conditions optimales et sécurisées, compte tenu des variants du virus (Covid-19) toujours très actifs et des mesures de distanciation restant expressément en vigueur.

Lors de cet événement, soixante témoignages sélectionnés parmi tant d’autres – il y en a tant qui pourraient être ajoutés, tout aussi dramatiques, intolérables et même inhumains de par les épreuves abominablement subies, mais également les dysfonctionnements de notre système, son manque de professionnalisme (pour un bon nombre de cas) et de rigueur (non-application de la loi face au nombre considérable de non-représentations d’enfant), son manque de moyens (carences au sein de l’apprentissage, des formations initiales, de suivi de formations, de moyens humains et financiers, pour ne citer qu’eux) – auraient dû être mis à l’honneur.

Ceux-ci ont d’ailleurs été transmis au plus hauts niveaux de l’État (Président de la République, Premier Ministre, ministre de la Justice, secrétaire d’État à l’Enfance et aux Familles, Défenseure des droits…) dès le mois dernier.

Avec « L’arbre aux témoignages », l’association tenait donc à rendre hommage à ces soixante familles actuellement déchirées, meurtries et faisant face à une injustice et à une inhumanité inqualifiables, parmi tant d’autres ; des enfants, des mères, des pères et des grands-parents…

Parce que cette violence et cet abus qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, car ils sont avant tout psychologiques et pourtant particulièrement redoutables et destructeurs, peuvent détruire la moitié du patrimoine parental de l’enfant et, conséquemment, la moitié de ses racines ; ils peuvent tout autant détruire des hommes et des femmes… Ainsi, l’avenir de milliers de familles et d’enfants sont dramatiquement en jeu…

Afin de redonner l’espoir, la plantation d’un arbre, devenant alors symbole de la sauvegarde du lien parental, aurait dû également prendre place. Mais cela n’est que partie remise.

Quoi qu’il en soit, nous avons porté un certain nombre de questions à celles et ceux, hauts responsables, qui ont pu prendre connaissance des soixante témoignages que l’association a voulu mettre en avant cette année.

  • Que répondre quant à l’engagement gouvernemental contre de tels abus psychologiques et sa manifeste action afin d’y remédier ?
  • Que répondre quant aux actions pouvant être menées, sans plus attendre, afin de mettre un frein soutenu puis d’empêcher fondamentalement de tels abus psychologiques de pouvoir se développer davantage au sein de notre société ?
  • Que répondre face à tant d’inertie à ce jour de la part de nos institutions face à de tels abus psychologiques profondément destructeurs pour l’enfant, sans parler des conséquences sur les membres familiaux subissant injustement et inhumainement l’exclusion arbitraire, qui plus est, sans le moindre fondement ?
  • Que répondre face aux jugements organisant la mise en place du maintien du lien familial de l’enfant avec ses ascendants, tant maternels que paternels, conformément à la loi et aux conventions (à commencer par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et l’article 9 de la Convention internationale des droits de l’enfant) et qui ne sont pourtant pas respectés et pour lesquels, à titre d’exemple, le délit de non-représentation d’enfant(s) n’est même pas pris en compte, pire, il est alors totalement méprisé ?

Le secrétariat d’État à l’Enfance et aux Familles nous a promis (après de nombreux échanges, entretiens, avec le président de J’aime mes 2 parents) qu’il travaillait sur le sujet depuis des mois maintenant, en lien avec des parlementaires et avec le ministère de la Justice, le sujet étant important et complexe et que le secrétariat d’État reviendrait vers nous prochainement, dès lors que les réflexions et les travaux entrepris auront pu avancer solidement.

Mais voilà, nous sommes comme Anne : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Et la sœur Anne répondait : « Je ne vois rien que le soleil qui poudroie, et l’herbe qui verdoie [1]. »

Cette adjuration et sa réplique reflètent vraiment la situation et le ressenti des victimes… Et en ce mois d’avril 2021, l’association a compté plus de trois mille familles victimes qui ont appelé au secours au cours de ces huit dernières années…

Or, qui dit trois mille familles dit trois mille situations toutes aussi intolérables, entraînant des milliers d’enfants dans la tourmente, affrontant moult troubles, affliction, oppression, accablement et abus d’une inhumanité bouleversante…

Or, le temps s’égrène avec douleur et injustice, des abus s’accumulent encore et toujours, des relations humaines broyées apparaissent difficiles à réparer… Des échéances électorales approchent et laissent supposer, une fois de plus, que ce quinquennat n’aura rien fait si ce n’est qu’à contribuer plus encore, si rien n’est fait, à ces drames familiaux, à ces injustices inhumaines, si aucune réponse concrète n’est clairement apportée, si aucune mesure n’est assurément mise en place.

Le compte à rebours a donc commencé…

Combien de familles sont d’ores et déjà à bout ?

Elles n’ont plus grand chose ou même plus rien à perdre, voire si peu, car les enfants, pourtant vivants, ont « disparu » depuis des mois, ou même des années, de leur vie.

Alors, oui, comme annoncé aux plus hauts niveaux de l’État, voilà pourquoi nous faisons bel et bien face à une bombe à retardement déjà assurément en marche et il est donc grand temps de la désamorcer, car les limites du supportable sont dépassées et la douleur, la souffrance et même l’invivable sont là, d’ores et déjà devant les portes de nos dirigeants, des législateurs et celles de tous les citoyens responsables croyant aux valeurs humaines et à ses principes édictés au sein d’un bon nombre de conventions internationales, mais également devant les portes de toute la société car il est plus que temps d’agir.

François Scheefer,

Président de l’association J’aime mes 2 parents

Note
  1. Perrault (Charles), La Barbe bleue.

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