Revue de presse du 4 septembre 2020

Revue de presse


  • « Le dur combat d’un nouveau collectif pour l’égalité parentale », Corse Matin, 4 septembre 2020, p. 10.



Interview de Véronique Pontzeele :




  • Bnou Marzouk (Yassine), « Une santé mentale dégradée pour plus d’un élève de 3e sur dix », Le Monde, nº 23532, 5 septembre 2020, p. 13.

Les Dossiers de la DREES, nº 65, 4 septembre 2020Menée par le ministère chargé de la Santé en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, l’édition 2017 de l’enquête nationale de santé scolaire s’est intéressée à la santé psychique des élèves de classe de troisième par le biais d’un auto-questionnaire.

Cinq dimensions de la santé mentale ont ainsi pu être explorées, en s’appuyant non seulement sur le ressenti des élèves mais également sur leur comportement : blessures cutanées auto-infligées, comportement alimentaire, comportements suicidaires, détresse psychique et qualité du sommeil.

Les indicateurs de santé mentale qui en résultent sont toujours globalement moins bons pour les filles que pour les garçons mais de nombreux autres déterminants peuvent être mis en évidence, relatifs à l’absentéisme scolaire, aux atteintes subies, aux caractéristiques sociodémographiques des adolescents (dont la structure familiale), à leur consommation de substances psychoactives, à leur hygiène et leur mode de vie, ainsi qu’à leurs préoccupations présentes et futures.

Une typologie prenant en compte les différentes dimensions de la santé mentale a permis une répartition des élèves en six groupes, allant du meilleur état de santé mental au plus mauvais. La très grande majorité (87 %) des élèves de troisième se répartit à parts égales entre ceux qui ont une très bonne santé mentale (deux premiers groupes, soit 44 % des élèves) et ceux qui connaissent un mal-être modéré (groupes 3 et 4, 43 % des élèves).

À la marge, 13 % ont une santé mentale plutôt mauvaise, dégradée pour 8 % d’entre eux (groupe 5) et très mauvaise pour 5 % (groupe 6). Bien que ces deux derniers groupes se ressemblent par leur opposition aux autres sur tous les plans (atteintes subies plus fréquemment, davantage de consommation de substances psychotropes, moins bonne hygiène de vie, moins de familles nucléaires, plus d’absentéisme scolaire, surreprésentation des filles), ils se distinguent entre eux par ce qui les caractérise le plus et correspondent à deux profils différents : d’un côté (dernier groupe), fréquence des tentatives de suicide, des vomissements volontaires et des actes auto agressifs répétés, plus forte surreprésentation des filles ; de l’autre (avant-dernier groupe), détresse psychique élevée, pensées suicidaires, problèmes de comportements alimentaires moins graves et problèmes de sommeil. L’avant-dernier groupe se caractérise également par une appartenance plus fréquente à un milieu social favorisé : 24 % des adolescents y appartenant ont ainsi des parents cadres, contre 15 % pour le dernier groupe.

Les autres groupes ont des caractéristiques inverses : équilibre filles-garçons, pas de consommation d’alcool, plus de familles nucléaires (surreprésentées dans le groupe ayant une très bonne santé mentale), etc. La composition de la famille et le sexe ont donc un effet sur la santé mentale des adolescents : les filles ont plus de probabilités d’appartenir aux deux groupes en difficulté, où les familles séparées sont également surreprésentées. Vivre dans une famille dite « monoparentale » ou une famille dite « recomposée » est plus courant parmi les adolescents ayant une mauvaise santé mentale.


La France a l’un des niveaux les plus élevés d’Europe pour l’usage précoce de substances psychoactives, illégales et légales. Les auteurs de cet article ont étudié les disparités de consommation de ces substances chez les adolescents selon le groupe socio-économique parental et le mode de vie familial, en utilisant les données issues de l’enquête ESCAPAD, menée en 2017 en France métropolitaine auprès de 39 115 jeunes de dix-sept ans (taux de réponse : 97 %). Les adolescents vivant dans des familles disloquées (44 %) ont déclaré boire de l’alcool de façon excessive, consommer régulièrement du cannabis et fumer quotidiennement beaucoup plus fréquemment que ceux vivant dans des familles intactes. Les différences socioéconomiques entre les types de familles n’ont par contre guère contribué à expliquer les différences de consommation.



BIS, nº 145, 4 septembre 2020La loi nº 2019-1461 du 27 décembre 2019 relative à l’engagement dans la vie locale et à la proximité de l’action publique visait notamment à renforcer la parité au sein des exécutifs des établissements publics de coopération intercommunale. Selon cette étude publiée aujourd’hui par la direction générale des collectivités territoriales, la proportion de femmes dans les conseils municipaux (adjointes, conseillères, maires) a augmenté et atteint 42,4 % au lendemain des dernières élections municipales françaises, contre 39,9 % à la fin du mandat précédent. La parité est quasiment atteinte pour les communes de mille habitants et plus, avec 48,5 % de femmes dans les conseils municipaux (49,9 % sans les maires).

La proportion de femmes parmi les maires a augmenté et atteint 19,8 %, soit mille communes de plus par rapport à la fin du mandat précédent. 6 858 communes sont aujourd’hui dirigées par des femmes. Les femmes dirigent toujours plus souvent des petites communes rurales (20,3 %) que des communes urbaines (18 %). Les évolutions les plus importantes ont été enregistrées pour les communes de plus de 100 000 habitants, lesquelles comptent 28,6 % de femmes maires contre 16,7 % à la fin du mandat précédent. Aux sept femmes à la tête d’une commune de plus de 100 000 avant les scrutins de mars et juin 2020 qui se sont représentées et qui ont toutes été réélues se sont ajoutées cinq autres élues dans une mairie auparavant détenue par un homme.

Les femmes occupent néanmoins davantage les fonctions exécutives autres que celles de maires (33,3 % des premiers adjoints, 42,2 % des deuxièmes adjoints, 44,6 % des autres adjoints au maire, etc.), et les dernières élections n’ont pas bouleversé les précédentes disparités géographiques. La proportion de femmes dans les conseils municipaux des communes de moins de mille habitants est globalement plus faible dans l’est et le nord du pays ainsi qu’en Corse, variant de 32 % dans la Meuse à 47 % dans les Bouches-du-Rhône. La proportion de femmes maires est la plus élevée en Centre-Val de Loire (22,6 %) et en Guyane (22,7 %), suivies par l’Île-de-France et la Nouvelle-Aquitaine (21,9% chacune). Les proportions les plus faibles sont en Corse (12,3 %) et en Martinique (10,3 %). La proportion de femmes maires a fortement augmenté à La Réunion et en Vendée, a diminué en Corse, en Guadeloupe, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, et est restée élevée dans le Cher et dans l’Yonne.

Robert Hoogland vs Kelly Hoogland

Voir notre chronique du 10 janvier dernier.

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