Communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales
Le bilan démographique de l’INSEE devrait annoncer demain une cinquième année de baisse consécutive de la fécondité, sous les 1,873 enfant par femme. La modification du comportement des couples à l’origine de la baisse de la fécondité est la cause essentielle de la baisse des naissances depuis cinq ans, la baisse du nombre de femmes en âge de procréer jouant un rôle minoritaire. En 2019, il est né près de 70 000 enfants de moins qu’en 2014. Le total des naissances sur douze mois glissants a baissé sans interruption pendant soixante mois, sans aucun rebond, ce qui est inédit depuis l’après-guerre.
La politique familiale est une clef
Choisir d’avoir un enfant c’est avoir confiance dans l’avenir. Le rôle de la politique familiale est de contribuer à créer cette confiance, en apportant aux familles une aide concrète et stable. Or, depuis plus de dix ans, des prestations familiales sont sacrifiées ou rognées, et depuis six ans le développement de l’accueil de la petite enfance stagne, voire régresse : la politique familiale est de moins en moins en mesure de donner confiance aux familles et de leur permettre de réaliser leur désir d’enfant.
Vers une nouvelle crise du financement des retraites
Les scénarios d’équilibre à long terme du système de retraite (et de santé) reposent sur une hypothèse de fécondité (1,95 enfant par femme) dont on ne cesse de s’écarter. Or, le Conseil d’orientation des retraites souligne dans ses rapports de juin et novembre 2019 que les récentes données placent la fécondité « sur le sentier bas des projections démographiques de l’Insee », ce qui dégraderait le solde financier du système de retraite à partir de 2040. Ceci signifie que si la fécondité reste à son niveau actuel, tous les cotisants de moins de quarante ans – premiers concernés par la réforme actuelle – auront la certitude de devoir affronter une nouvelle crise de financement du système de retraite.
L’Union nationale des associations familiales souhaite que 2020 soit l’année du rebond de la politique familiale, non seulement pour redonner confiance aux familles, mais pour sauvegarder l’ensemble de la protection sociale, pilier de la cohésion de notre société.
L’Union nationale des associations familiales organisera à ce sujet à l’Assemblée nationale un colloque sur le sujet « Avoir des enfants ça change tout », centré sur le niveau de vie des familles avec enfant(s).
L’Union nationale des associations familiales, institution engagée avec et pour les familles depuis 1945 est l’expert des réalités de vie des familles. Reconnue d’intérêt général, elle est le porte-parole officiel des familles auprès des pouvoirs publics. Elle représente et soutient les 18 millions de familles vivant sur le territoire français et défend leurs intérêts. Pluraliste, elle regroupe 70 mouvements familiaux et 6 500 associations familiales d’une grande diversité. Elle anime le réseau des unions départementales des associations familiales et unions régionales des associations familiales qui mènent des missions de représentation et de services aux familles dans chaque département et dans chaque région.
Communiqué archivé au format PDF (570 Ko, 1 p.).