Question sur la situation des association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 36 A.N. (Q), 3 septembre 2019

Anthoine (Emmanuelle), question écrite nº 22604 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur la situation des association départementale de parents et d’amis des personnes handicapées mentales [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 36 A.N. (Q), 3 septembre 2019, p. 7802].

Emmanuelle Anthoine (© D.R.)

Emmanuelle Anthoine (© D.R.)

Mme Emmanuelle Anthoine alerte Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des ADAPEI et plus particulièrement l’Adapei de la Drôme. En effet, cette dernière représente 5 secteurs associatifs : Nord, Romans, Valence, Montélimar et Pierrelatte-Saint-Paul-Trois-Châteaux, 950 familles drômoises vivant sur l’ensemble du département, 1 400 personnes handicapées intellectuelles accompagnées par 900 professionnels, 40 établissements et services organisés en 4 pôles, répartis sur tout le département mais également 509 personnes en liste d’attente. Or, comme dans de nombreux autres départements, l’Adapei de la Drôme est confrontée à de nombreux problèmes de gestion des places avec des budgets qui stagnent à moyens constants depuis plusieurs années, et ne permettent plus de répondre à la réalité des besoins. Il s’agit plus particulièrement de l’absence de réponses adaptées aux besoins des personnes handicapées vieillissantes qui restent par défaut dans les foyers de vie ou MAS et occupent les places dont des jeunes auraient besoin. Il en est de même pour les établissements et services d’aide par le travail (ESAT) phénomène amplifié par le fait que l’habitat de certains ouvriers est légalement lié à leur statut d’ouvrier d’ESAT. Cesser de travailler signifie donc également pour ceux qui y habitent, quitter leurs foyers d’hébergement. Ces problèmes se répercutent dans les IME qui, faute de places disponibles n’accueillent presque plus d’enfants en bas âge. Ces enfants, et des plus grands, restent donc à la charge des familles avec, trop souvent, l’obligation pour l’un des parents de cesser toute activité professionnelle. L’équilibre économique des familles en est alors impacté. Par ailleurs, prenant en compte la conjoncture économique et les avancées scientifiques et éducatives relatives à l’accompagnement du handicap intellectuel, les familles et les professionnels de l’Adapei 26 appuient leurs réflexions actuelles sur la désinstitutionalisation des accompagnements. Pour autant tous les enfants ou adultes accompagnés n’ont pas l’autonomie nécessaire permettant l’inclusion en milieu ordinaire. 509 personnes bénéficiant d’une orientation MDPH sont inscrites sur leur liste d’attente. Chacune d’entre elles attend une place en établissement ou un suivi par l’un des services adaptés. Ces 509 personnes sont autant de cellules familiales drômoises qui doivent composer avec une réalité quotidienne difficile à la fois matériellement et moralement. Ainsi, l’ouverture d’au moins 50 places pour personnes handicapées vieillissantes dans la Drôme est urgente. Elle débloquerait la situation. C’est pourquoi elle lui demande ce qu’elle entend faire afin de répondre concrètement à cette attente.


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