Question sur le bilan de la stratégie autisme

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 24 A.N. (Q), 11 juin 2019

Ramassamy (Nadia), question écrite nº 20332 à la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées sur le bilan de la stratégie autisme [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 24 A.N. (Q), 11 juin 2019, pp. 5293-5294].

Nadia Ramassamy (© Antoine Lamielle)

Nadia Ramassamy (© Antoine Lamielle)

Mme Nadia Ramassamy interroge Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur le bilan de la stratégie « autisme » du Gouvernement, un an après son lancement. Le 6 avril 2018, le Premier ministre lançait son plan d’action « autisme » au sein des troubles du neuro-développement avec un budget de 350 millions d’euros, cinq promesses et une série de vingt mesures. Or aujourd’hui c’est la déception qui domine auprès des familles concernées et le sentiment de régression chez les associations. En effet, le forfait pour l’intervention précoce des enfants de 0 à 6 ans visant à rendre solvable les bilans diagnostiques et les interventions n’est toujours pas opérationnel. En outre, il est constaté que les médecins, missionnés dans l’orientation des familles vers les plateformes de diagnostiques [sic] et d’interventions restent encore faiblement sensibilisés et formés à cette tâche alors que les consultations sont majorées dans le repérage des troubles relatifs à l’autisme. Ensuite, le triplement annoncé des Unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA), soit 180 unités supplémentaires, ne sera pas effectif à la rentrée prochaine alors qu’en septembre 2019 s’appliquera l’instruction obligatoire des enfants dès l’âge de 3 ans. Alors que 6 000 enfants naissent autistes chaque année en France, il est dénombré plus de 600 000 personnes atteintes par l’autisme, dont seulement 75 000 diagnostiquées et parmi ces derniers 20 % sont lourdement handicapées où le logement partagé et l’emploi accompagné sont impossibles. Enfin, elle rappelle que la France a été épinglée en mars 2019 par la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits des personnes handicapés en soulignant l’absence d’informations relatives à l’autisme et ses conséquences dans le manque de mesures adaptées à leurs droits. Ainsi, elle lui demande comment le Gouvernement compte accélérer la mise en place de son plan « autisme ».


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