Revue de presse du 6 mars 2019

Revue de presse






  • Cordier (Solène), « Des pistes pour limiter les pensions alimentaires impayées », Le Monde, nº 23064, 7 mars 2019, p. 11.



Des heures et des annéesLes horaires de travail diurnes et réguliers sont une norme en recul dans bien des secteurs professionnels. On estime actuellement qu’environ la moitié des salariés sont concernés par des horaires de travail « atypiques » : alternants, de nuit, en poste long, imprévisibles, le weekend, tard le soir ou tôt le matin. La progression de ces différentes formes de travail atypique n’est pas uniforme et elle touche inégalement les diverses catégories de salariés. Elle concerne cependant un nombre régulièrement croissant de personnes de tous âges et secteurs professionnels. L’édition 2017 du séminaire du Centre de recherche sur l’expérience, l’âge et les populations au travail a été consacrée à cette thématique, en s’efforçant de la relier aux enjeux d’expérience, de parcours professionnels, de santé. Ce rapport reprend, sous forme à peu près littérale, les échanges et les exposés auxquels ce séminaire a donné lieu.

L’expansion des horaires atypiques ne doit pas être systématiquement associée à une dégradation des conditions de vie et de travail : elle peut être assortie de compensations jugées acceptables par les travailleurs concernés, qui – dans certaines situations où ils ont le choix – peuvent même juger ces horaires préférables à ceux dits « normaux ». Des stratégies de travail spécifiques à ces horaires décalés peuvent par ailleurs se construire avec l’expérience. Des recherches – reprises notamment dans la conférence introductive – mettent cependant en évidence leurs effets négatifs sur l’organisme humain et sur la vie sociale, avec des conséquences de plus en plus marquées avec les heures et les années accumulées. Revenir à des horaires « normaux » est parfois souhaité à mi-carrière, quand la fatigue ou les troubles de santé s’amplifient, ou que se déploie une aspiration à une vie familiale et sociale moins perturbée. Mais les réaffectations ne sont pas toujours possibles, ou comportent des contreparties négatives.

Les organisations temporelles du travail peuvent ainsi placer les individus dans des situations de conflits de temporalités dont il faut comprendre les effets et les enjeux, à la fois pour la production ou le service et pour la santé et la vie sociale au fil des parcours professionnels. Les participants à ce séminaire se sont donc interrogés sur ces cadres temporels du travail, leurs enjeux au regard du contenu du travail et de l’activité collective, leurs évolutions actuelles dans des secteurs professionnels très variés. Les présentations de chercheurs de différentes disciplines et les échanges avec les participants permettent de mieux comprendre leurs effets dans des dimensions collectives, individuelles, sociales et techniques, à des échelles de court et de long termes.





  • Kahn (Annie), « Gare aux algorithmes machistes ! », Le Monde, nº 23064, 7 mars 2019, p. 17.

Pensions alimentaires : en finir avec les impayésSelon l’hypothèse retenue par l’Inspection générale des affaires sociales dans son rapport Création d’une agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires de septembre 2016, 900 000 personnes attendraient chaque mois une pension alimentaire pour subvenir aux besoins de 1,5 million d’enfants ; 35 % d’entre elles seraient victimes d’impayés, partiels ou totaux – soit 315 000 parents et près de 500 000 enfants. Ce sont souvent des personnes modestes, qui utilisent rarement les procédures de recouvrement à leur disposition, soit que la complexité administrative les rebute, soit qu’elles redoutent d’ouvrir un conflit avec leur ex-conjoint.

Les réformes engagées sous la précédente mandature pour lutter contre ces situations ont mis en place des outils importants. Le think tank Terra Nova propose d’aller plus loin : afin d’épargner aux créanciers les démarches pour obtenir leur dû et de mieux garantir le versement effectif des pensions alimentaires, l’Agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire serait systématiquement chargée de percevoir les pensions alimentaires et de les verser au parent créancier, sur le modèle de ce qui se fait au Québec depuis 1995. L’agence continuerait de verser – jusqu’à hauteur d’un minimum – la pension due au parent créancier tout en procédant elle-même au recouvrement auprès du débiteur, si celui-ci cessait de payer ou payait de façon irrégulière ou partielle.

Le think tank préconise également d’augmenter le niveau de la pension minimale (c’est la sécurité sociale qui assure le complément quand la pension fixée par accord des parents ou par le juge est inférieure à ce seuil) et de rendre obligatoire la médiation familiale et la participation aux sessions de coparentalité.




  • Rodier (Anne), « Égalité femmes-hommes : le nouvel index des grandes entreprises obtenu à l’arraché », Le Monde, nº 23064, 7 mars 2019, p. 17.

Robert Hoogland vs Kelly Hoogland

Voir notre article du 27 février dernier.

Ryan Magers

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