Revue de presse du 30 novembre 2018

Revue de presse

  • « Le débat sur la fessée relancé », La République des Pyrénées, nº 22510, 30 novembre 2018, p. 46.







Accord relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publiqueDès le lendemain du Comité interministériel à l’égalité entre les femmes et les hommes du 8 mars dernier, qui avait notamment prévu des actions pour « un service public exemplaire en France et à l’international », le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics avait lancé une concertation sur l’égalité professionnelle. Des groupes de travail menés avec les partenaires sociaux entre mars et août 2018 ont permis de dégager cinq axes d’actions, qui ont donné lieu à une phase de négociation à partir de septembre. Signé par l’ensemble des représentants des employeurs publics et sept organisations syndicales représentatives, l’accord sera mis en œuvre dès l’année prochaine.

Reprenant les acquis et la démarche du protocole d’accord de 2013, ce nouvel accord consacre la responsabilité des employeurs, notamment en matière de lutte et de prévention contre les agissements sexistes, le harcèlement et les violences sexuelles, et prévoit des outils d’accompagnement des employeurs.

Trente actions sont exposées sur les cinq axes suivants :

  1. Renforcer la gouvernance des politiques d’égalité. Cet axe prévoit notamment l’obligation pour les employeurs publics d’élaborer d’ici le 31 décembre 2020 un plan d’action « égalité professionnelle » comportant notamment des mesures de résorption des écarts de rémunération, sous peine de sanctions financières, ainsi que la création d’un fonds en faveur de l’égalité professionnelle permettant de cofinancer des actions d’accompagnement et de sensibilisation en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
  2. Créer les conditions d’un égal accès aux métiers et aux responsabilités professionnelles. Cet axe prévoit notamment l’extension et le renforcement du dispositif des nominations équilibrées dans l’encadrement supérieur et dirigeant, avec l’intégration dans le champ des emplois de dirigeants d’établissements publics de l’État et des collectivités territoriales comprises entre 40 000 et 80 000 habitants, ainsi que la mise en place d’un dispositif « d’avancement équilibré », avec la prise en compte de la situation respective des femmes et des hommes dans les viviers d’agents promouvables pour l’égal accès aux avancements au choix.
  3. Supprimer les situations d’écarts de rémunération et de déroulement de carrière. Cet axe prévoit le déploiement d’une méthodologie d’identification des écarts de rémunération auprès des employeurs publics.
  4. Mieux accompagner les situations de grossesse, la parentalité et l’articulation des temps de vie professionnelle et personnelle. Cet axe prévoit notamment la création de mille berceaux supplémentaires au sein de l’État, l’extension du bénéfice de la disponibilité de droit jusqu’aux douze ans de l’enfant, la préservation des droits à avancement pendant les congés parentaux et les disponibilités pour raisons familiales dans la limite de cinq ans au cours de la carrière ainsi que la suppression du jour de carence pour les congés de maladie pendant la grossesse.
  5. Renforcer la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Cet axe prévoit notamment l’obligation pour les employeurs publics de mettre en place un dispositif de signalement, de suivi et de traitement des agissements sexistes, du harcèlement et des violences sexuelles.

Le Baromètre des parents 2018Les demandes prioritaires des parents sont connues, constantes et toujours sans réponses : moins de stress, plus de ressources financières et plus de temps en famille. C’est ce que rappelle cette édition 2018 du Baromètre des parents de la Ligue des familles belge, qui montre également des attentes de solutions nouvelles.

Comme les années précédentes, les familles dites « classiques » restent majoritaires (63 %). Sont dénombrées par ailleurs 21 % de familles dites « monoparentales » et 16 % de familles dites « recomposées ». Près de quatre parents sur dix ont connu une séparation. Les parents seuls s’appauvrissent encore plus depuis 2015 (année du premier Baromètre), notamment les mères. Le nombre de pères seuls (33 %) est en augmentation.

Près de huit parents sur dix déplorent des difficultés pour concilier leur vie familiale et leur vie professionnelle ; un parent sur quatre ressent un risque de burn out parental. Près d’un parent sur quatre ne met pas son enfant en crèche à cause du prix et un quart de ceux qui ont trouvé une place ont dû renoncer à des dépenses d’alimentation ou de santé à cause du coût de la crèche. Quatre parents sur dix ne perçoivent pas leur contribution alimentaire régulièrement.

Les répondants ont plébiscité deux proposition soutenues par la Ligue des familles. D’une part, un « congé de conciliation » entre vie familiale et vie professionnelle : le travailleur pourrait utiliser un volume d’heures (trente heures annuelles, par exemple) quand il veut, sans justification. D’autre part, un congé de paternité d’une durée égale à celui du congé de maternité (quinze semaines) : les pères y sont en grande majorité favorables, seuls 12 % d’entre eux rejetant l’idée. Les pères souhaitent aussi majoritairement que le congé de paternité actuel (dix jours) devienne obligatoire.

Enfin, un coup de projecteur a été jeté sur les relations entre femmes et hommes dans la famille. Les parents des couples hétérosexuels (96 % de l’échantillon) ont été questionnés sur leur organisation familiale : mobilité liée aux enfants, modification du temps de travail pour s’occuper des enfants, relation à l’argent et aux décisions du ménage, répartition de la « charge mentale » et des tâches domestiques. Résultat : les femmes changent toujours massivement leurs horaires ou travaillent moins pour s’occuper des enfants, elles assument toujours l’essentiel des tâches domestiques et sont plus nombreuses à subir le poids de la « charge mentale » ; de leur côté, les hommes sont plus nombreux à réaliser les tâches qui leur sont traditionnellement associées (bricolage, jardinage et réparation). Les décisions financières sont majoritairement prises en commun et les tâches liées aux enfants sont un peu mieux réparties.


  • Cordier (Solène), « Les députés votent l’interdiction symbolique de la fessée », Le Monde, nº 22982, 1er décembre 2018, p. 12.

  • Smolar (Piotr), « Noces ruineuses à Gaza », Le Monde, nº 22982, 1er décembre 2018, pp. 16-17.

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