Question sur la publication des statistiques sur les morts violentes au sein du couple en 2017

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 44 S (Q), 8 novembre 2018

Rossignol (Laurence), Question écrite nº 7635 au ministre de l’intérieur sur la publication des statistiques sur les morts violentes au sein du couple en 2017 [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 44 S (Q), 8 novembre 2018, p. 5650].

Laurence Rossignol (© D.R.)

Laurence Rossignol (© D.R.)

Mme Laurence Rossignol appelle l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur le bilan des homicides conjugaux en 2017, qui relève de la délégation aux victimes (DAV), du ressort direct de la direction générale de la police nationale (DGPN). La publication des données intervient habituellement en juin. Un retard significatif avait déjà été constaté en 2017 : les données des morts violentes au sein du couple pour 2016 n’ont été communiquées que le 1er septembre 2017.

Or, comme le soulignent divers acteurs et actrices de la lutte contre les violences faites aux femmes, et en particulier le collectif de lutte contre les féminicides conjugaux – qui recense les assassinats de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint afin de sensibiliser le grand public à la réalité de ces meurtres sexistes – ce bilan n’a toujours pas été publié au 31 octobre 2018.

Les statistiques et les bilans des victimes représentent un levier significatif dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et de manière générale dans la défense des droits des femmes. La publication régulière d’états des lieux des violences faites aux femmes permet de sensibiliser le grand public à la réalité et à la persistance de ces violences afin d’ajuster les politiques publiques aux besoins effectifs des victimes et de leurs entourages.

Le drame des meurtres conjugaux se répète presque chaque jour dans notre pays. Le décompte macabre atteint actuellement une centaine de femmes victimes depuis le début de l’année 2018. Vigilance, prévention, signalement, condamnation, lutte contre la récidive : ces objectifs d’action publique représentent un nombre concret de vies à sauver. Ils doivent être adaptés au nombre des victimes et pour cela, les acteurs et actrices de terrain ont besoin des données de l’année 2017.

Elle lui demande quand la publication du recensement des homicides conjugaux en 2017 aura lieu.


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