Question sur une étude nationale de grande ampleur sur les causes de l’augmentation de l’infertilité

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 42 A.N. (Q), 23 octobre 2018

Lorho (Marie-France), question écrite nº 13605 à la ministre des Solidarités et de la Santé sur une étude nationale de grande ampleur sur les causes de l’augmentation de l’infertilité [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 42 A.N. (Q), 23 octobre 2018, p. 9526].

Marie-France Lorho (© D.R.)

Marie-France Lorho (© D.R.)

Mme Marie-France Lorho attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la nécessité de faire de l’infertilité une question prioritaire de santé publique. Aujourd’hui, entre 10 % à 15 % des couples en France rencontrent des difficultés à concevoir un enfant et consultent pour infertilité. Chaque année, ce sont près de 25 000 enfants qui naissent par l’intermédiaire des techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) : 70 % par fécondation in vitro et 30 % par insémination. Si l’AMP donne de l’espoir à des couples, le parcours est néanmoins contraignant et laisse près de la moitié des couples en échec. Des scientifiques s’alarment de l’augmentation du recours à l’AMP en Europe (cf. European journal of obstetrics and gynecology – 2017). Les techniques médicales de procréation assistée se sont donc développées au détriment de véritables recherches sur les causes de l’infertilité, sur les stratégies de prévention et de véritables traitements thérapeutiques. L’INSERM révèle qu’en un demi-siècle, « la densité des spermatozoïdes aurait été diminuée de moitié chez les occidentaux ». Les scientifiques attribuent la croissance de l’infertilité à des facteurs environnementaux ou aux modes de vie. Cause aggravante, selon les épidémiologistes et démographes Henri Léridon et Rémy Slama, l’augmentation de l’âge maternel au premier enfant franchira bientôt, en France, la barre des trente ans ; leurs hypothèses vont jusqu’à envisager qu’un couple sur cinq serait, à terme, concerné par la stérilité, contre un sur dix actuellement. Elle lui demande si elle entend engager une étude nationale de grande ampleur pour identifier toutes les causes de l’explosion de l’infertilité en France et visant à recenser tous les moyens permettant de la prévenir.


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