Question sur la prise en compte des congés scolaires anticipés dans le droit de visite

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 23 A.N. (Q), 5 juin 2018

Latombe (Philippe), question écrite nº 8945 à la ministre de la Justice sur la prise en compte des congés scolaires anticipés dans le droit de visite [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Assemblée nationale », nº 23 A.N. (Q), 5 juin 2018, pp. 4671-4672].

Philippe Latombe (© D.R.)

Philippe Latombe (© D.R.)

M. Philippe Latombe attire l’attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation particulière des enfants de parents divorcés, lorsque les établissements scolaires, notamment parce qu’ils sont centres d’examen, décident de libérer leurs élèves plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant la date officielle des congés scolaires. Certains parents qui ne bénéficient que du régime de garde classique (un week-end sur deux et la moitié des vacances) voudraient pouvoir être autorisés à intégrer la moitié de ces jours supplémentaires à leur droit de visite et d’hébergement. Ils se heurtent alors au refus des juges aux affaires familiales qui refusent de considérer qu’il s’agit bien là de vacances scolaires. Or selon l’article 2 de l’arrêté du 17 juillet 2017 du ministère de l’éducation nationale qui fixe les dates de vacances scolaires pour l’année 2018-2019 (ce principe permanent est rappelé dans tous les arrêtés de même objet), « L’année scolaire s’étend du jour de la rentrée des élèves au jour précédant la rentrée suivante ». Autrement dit : l’année scolaire est une succession de périodes de classe et de périodes de congé jusqu’à la nouvelle rentrée. Par conséquent, durant l’année scolaire, quand les élèves ne sont pas en classe, ils sont en congé scolaire. Il découle donc de ce principe que, lorsque la fin des cours est officiellement prononcée par le chef d’établissement (conseils de classes achevés, élèves libérés), les enfants ne sont plus en classe et se retrouvent de facto en congé scolaire. Il lui demande s’il lui serait possible de formaliser, de la façon qui lui semblera la plus opportune, le fait que ces jours font bien partie des congés scolaires, et de contribuer ainsi à ce que le parent qui s’est vu attribuer le mode de garde le plus défavorable puisse passer un peu plus de temps avec son enfant, ce qui ne peut être que bénéfique pour l’équilibre de ce dernier.


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