Publications recensées en 2016

Magazines

Ont été regroupées ici toutes les publications datées de 2016 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.


  • Andersson (Gunnar), Duntava (Aija), Thomson (Elizabeth), « Life-table Representations of Family Dynamics in the 21st Century », Working Paper (Stockholm University Linnaeus Center on Social Policy and Family Dynamics in Europe), nº 2016:03, 2016.


Population, Volume 71, nº 3, 2016

  • Collectif, Population (Institut national d’études démographiques), Volume 71, nº 3, 2016.
    • Albis (Hippolyte d’), Barbieri (Magali), Breton (Didier), Mazuy (Magali), « L’évolution démographique récente de la France : baisse de la fécondité, augmentation de la mortalité », pp. 423-485.
    • Bergström (Marie), « Macé Éric, 2015, L’Après-patriarcat, Paris, Seuil, La couleur des idées, 180 p. », pp. 601-603.
    • Bessière (Céline), Gollac (Sibylle), « Le cache-sexe de la théorie économique », pp. 519-523.
    • Bourreau-Dubois (Cécile), Doriat-Duban (Myriam), « La couverture des coûts du divorce : le rôle de la famille, de l’État et du marché », pp. 489-512.
    • Bourreau-Dubois (Cécile), Doriat-Duban (Myriam), « Réponse aux commentaires », pp. 543-545.
    • Constantin (Sandra V.), « Fincher Leta Hong, 2014, Leftover Women. The Resurgence of Gender Inequality in China, London/New York, Zed Books, 192 p. », pp. 610-612.
    • Fragonard (Bertrand), Gonzalez (Lucie), Marc (Céline), « La rupture conjugale entre organisation privée des ménages et intervention de l’État », pp. 513-518.
    • Jeandidier (Bruno), « Faut-il prévoir des prestations compensatoires pour les couples non mariés ? », pp. 528-532.
    • Laplante (Benoît), « La diversité des cadres législatifs en Europe : le droit “moyen” n’existe pas », pp. 524-527.
    • Leroyer (Anne-Marie), « Réduire les asymétries de genre dues au divorce », pp. 533-535.
    • Martin (Claude), « À quelles conditions peut-on penser le divorce comme un risque ? », pp. 540-542.
    • Massei (Simon), « Bereni Laure, 2015, La bataille de la parité. Mobilisations pour la féminisation du pouvoir, Paris, Economica, études politiques, 300 p. », pp. 595-597.
    • Mengotti (Marie), « Sohn Anne-Marie, 2015, La Fabrique des garçons. L’éducation des garçons de 1820 à aujourd’hui, Paris, textuel, 160 p. », pp. 591-594.
    • Thomé (Cécile), « Burgnard Sylvie, 2015, Produire, diffuser et contester les savoirs sur le sexe. Une sociohistoire de la sexualité dans la Genève des années 1970, Bern, Peter Lang S.A. Éditions scientifiques internationales, Population, famille et société, vol. 20, XVI+368 p. », pp. 607-609.
    • Trannoy (Alain), « L’enjeu primordial du divorce : les enfants », pp. 536-539.

  • Collectif, « Exercice de la paternité et congé parental en Europe », Revue des politiques sociales et familiales (Caisse nationale d’allocations familiales), nº 122, 2016.
    • Boyer (Danielle), « Introduction », pp. 3-5.
    • Boyer (Danielle), « Les pères en congé parental à temps partiel en France : vers un modèle égalitaire ? », pp. 63-76.
    • Brandth (Berit), Kvande (Elin), « Les pères en congé parental en Norvège. Changements et continuités », pp. 11-18.
    • Chatot (Myriam), « Homme au foyer : la répartition des tâches domestiques au sein du couple. Vers une inversion des rôles ? », pp. 89-99.
    • Chatot (Myriam), « Les pères et la prise du congé parental ou de paternité. Une nouvelle réalité », pp. 143-144.
    • Collombet (Catherine), « Histoire des congés parentaux en France. Une lente sortie du modèle de rémunération de la mère au foyer », pp. 111-122.
    • Koliouli (Flora), Raynaud (Jean-Philippe), Zaouche Gaudron (Chantal), « Être père d’un nouveau-né prématuré. Synthèse des résultats d’une étude en service hospitalier de néonatologie », pp. 133-139.
    • Lammi-Taskula (Johanna), « Les congés des pères en Finlande. Négociations et vécus », pp. 19-31.
    • Leitão (Mafalda), Wall (Karin), « Le congé paternel au Portugal : une diversité d’expériences », pp. 33-50.
    • Moss (Peter), « Les pères dans les politiques de congés parentaux. Retour sur les données européennes de l’International Network on Leave Policies and Research », pp. 103-110.
    • O’Brien (Margaret), Twamley (Katherine), « Le congé supplémentaire de paternité au Royaume-Uni. Un échange de dons entre père et mère ? », pp. 51-62.
    • Pak (Mathilde), « Du côté des pères à temps partiel familial », pp. 123-131.
    • Piesen (Alexandra), « Une paternité à construire au quotidien : le cas de la résidence au père », pp. 77-88.

Réalisé essentiellement par des femmes (…), ce dossier présente plusieurs études menées en France et dans d’autres pays européens sur les pratiques des pères en congé parental et en congé paternité. Si des comportements paternels nouveaux se révèlent, l’examen de ces pratiques montre que la prégnance maternelle persiste dans l’éducation des tout-petits et que le recours des pères aux congés parentaux demeure faible lorsqu’ils ne sont pas incitatifs, voire injonctifs. Outre celui de Catherine Collombet qui retrace l’histoire des congés parentaux en France, les trois articles suivants nous ont paru particulièrement intéressants.

Dans « Les pères en congé parental à temps partiel en France : vers un modèle égalitaire ? », Danielle Boyer étudie le rôle des pères dans la sphère familiale et professionnelle, ainsi que l’évolution de la distribution des tâches ménagères et parentales durant le congé parental, à partir d’une enquête menée auprès de bénéficiaires du complément de libre choix d’activité à taux réduit. Une comparaison est faite par l’analyse des discours maternels de femmes dans la même situation de congé parental à temps partiel. Quoique les pères du panel aient tous fait le choix de concilier vie familiale et vie professionnelle, on constate qu’ils restent soumis à une norme sexuée des activités domestiques.

Dans « Homme au foyer : la répartition des tâches domestiques au sein du couple. Vers une inversion des rôles ? », Myriam Chatot étudie la place du travail domestique dans les couples où le père a choisi de demeurer au foyer tandis que la mère occupe un emploi – souvent plus prestigieux et rémunérateur que celui du père. L’article met en évidence trois rapports différents à la prise en charge des tâches ménagères selon le degré de liberté dans la décision de rester au foyer. L’inversion des rôles dépendrait de la capacité des hommes à se positionner comme responsables du travail domestique et de celle des femmes à s’en désengager.

L’article d’Alexandra Piesen porte sur un groupe de dix-huit pères devenus « gardiens », assumant en grande partie seuls l’éducation de leur(s) enfant(s), souvent à la suite d’une mise en cause des compétences parentales de la mère. Paradoxalement, ils éprouvent la nécessité de s’entourer de « référentes » maternelles et cherchent une validation de leur conduite auprès de professionnels, voire cumulent les attributs des deux rôles parentaux afin de se montrer – et de se sentir – « bon parents ».


  • Collectif, Rester parents après la séparation. Parents et enfants confrontés à une séparation ou un divorce, Berne, Ressort Famille de la Direction de l’instruction publique du canton de Berne, 2016 (2e version remaniée).



Recherches sociologiques et anthropologiques, volume 47, nº 2, 2016L’observation des échanges financiers au sein de trois générations de couples vivant en Suisse permet de dégager deux principaux modèles de solidarité économique : la solidarité par la complémentarité fondée sur des apports différenciés au bien-être du ménage et sur l’interdépendance des conjoints, et la solidarité partenariale dans laquelle chacun est considéré comme un pourvoyeur financier. Ces modes de solidarité sont adoptés différemment selon les générations et les étapes de l’histoire conjugale. Les auteurs montrent leurs conséquences parfois ambivalentes sur les normes d’échange et les principes d’équité régissant l’économie domestique ainsi que sur l’accès individuel aux ressources financières. Cet article permet ainsi de mieux comprendre les processus de reproduction et de perpétuation d’arrangements domestiques allant à l’encontre de la norme égalitaire pourtant valorisée par la plupart des couples contemporains.


Les discussions sur les changements survenus dans les familles américaines au cours des soixante dernières années ont tourné autour du « déclin du mariage ». L’inquiétude s’est concentrée sur l’augmentation du nombre de naissances hors mariage, ainsi que sur la diminution du nombre de mariages qui résulte à la fois de l’augmentation de l’âge au premier mariage et d’une plus grande instabilité conjugale. On perd souvent de vue que le déclin du mariage a coïncidé avec une montée de la cohabitation. De nombreux Américains « célibataires » vivent en fait avec un(e) partenaire et une partie notable des mères « célibataires » cohabitent avec le père de l’enfant. La proportion de femmes ayant déjà cohabité a presque doublé au cours des vingt-cinq dernières années et la majorité des naissances hors mariage ont maintenant lieu dans le cadre d’une cohabitation – à tous les niveaux d’éducation. L’émergence de la cohabitation comme alternative au mariage a été un élément clé de la transformation de la famille américaine après la Seconde Guerre mondiale. Ces changements dans les modèles et les trajectoires de la structure familiale ont un fort impact socio-économique. Le fossé important est celui qui existe entre les personnes qui ont fréquenté l’enseignement supérieur et les autres.



La première partie de cet article attire l’attention sur le changement culturel qui s’est opéré dans la formation des familles aux États-Unis : le mariage est en déclin et la cohabitation est en hausse.

La deuxième partie documente ce changement culturel en utilisant des données gouvernementales récentes. La population a augmenté de 9,71 % entre 2000 et 2010, mais le nombre des ménages mariés n’a augmenté que de 3,7 % tandis que celui des ménages non mariés a augmenté de 41,4 %. Le mariage est accessible aux couples de même sexe depuis la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Obergefell v. Hodges ; son impact sur le taux de mariage est examiné. Sont ensuite décrits les avantages et obligations du mariage, puis les caractéristiques démographiques des couples cohabitants. On observe que la cohabitation est un état à court terme ou temporaire dans la plupart des cas : les parties se marient ou se séparent assez rapidement. Un faible pourcentage des couples cohabitants continue néanmoins à cohabiter à vie ou beaucoup plus longtemps, de sorte que les cohabitations à plus long terme s’accumulent dans la population au fil des années.

La troisième partie plaide en faveur d’un traitement des couples cohabitants stables similaire à celui des couples mariés. Un consensus en ce sens est apparu dans les législations adoptées dans la plupart des pays de l’anglosphère (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni), à l’exception notable des États-Unis. L’American Law Institute a proposé d’accorder aux cohabitants stables des droits analogues à ceux des couples mariés lors de la dissolution de leur relation. S’appuyant sur la législation relative aux droits matrimoniaux de l’anglosphère, la proposition de l’American Law Institute et d’autres ressources, l’article propose à la discussion un projet de loi uniforme sur le mariage de facto, qui étendrait les avantages et obligations du mariage aux couples non-mariés.

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