Ministère de la justice : Père… un délit par nature !

Communiqué de presse

« Ministère de la justice : Père… un délit par nature ! » ou « Comment l’Ajustice familiale administre les tas de droits »

(ceci est mon ultime sursaut d’humour)

Quinze années de divorce, je ne sais plus compter les procédures, plus de dix je crois, dont seulement deux à mon initiative. Quinze années à lutter pour l’intérêt de ma fille en pensant que la justice était une alliée de la cause. Lutter par devoir… Lutter par amour. En quinze ans, l’Ajustice française ne m’a appris qu’une seule chose, renoncer à mes devoirs, à mes droits et à ma fille ! En une phrase, sa mère alliée à l’Ajustice familiale ont totalement coupé ma fille de son papa…

Les quatrième et cinquième procédures m’ont démontré que le système juridique français, dans son entier, est organisé d’abord dans son propre intérêt (faciliter le travail de magistrats surchargés en organisant leurs décisions par délégation aux membres des barreaux), ensuite pour l’intérêt de la mère, et accessoirement celui de l’enfant. À partir de ce constat, j’ai donc cessé d’exercer mes droits par l’office d’un avocat.

Depuis la sixième procédure, l’Ajustice française m’apprend à tirer des traits sur les articles de loi et les principes fondamentaux : article 371 (devoirs et droits, en principe égaux, à éduquer ses enfants) et suivants du code civil, articles 11 et 650 du code de procédure civile, et bien d’autres… La liste est longue… Trop longue (ordres administratifs et judiciaires confondus). Le principe du contradictoire également. Même les textes issus de la Cour de Cassation ne sont pas appliqués par les juridictions de première instance (article L213-4 du code de procédures civiles d’exécution). L’administration de l’Ajustice familiale, par le fond et la forme, est certainement qualifiable, juridiquement, de « complice » dans certains délits relevant du pénal.

La procédure qui s’est achevée lundi devant la cour d’appel m’apprend tout simplement à m’abstenir d’exercer mes droits à me défendre, de mes droits d’accès à la justice.

J’ai finalement jeté ma carte d’identité dans la poubelle d’un commissariat à l’été 2014. Aujourd’hui, l’Ajustice française m’a convaincu que je ne suis pas un citoyen, que ni moi ni ma fille ne sommes protégés par le droit.

J’entends nos présidents revendiquer avec fierté l’État de droit qu’est la France… C’est une illusion pour de nombreux français.

Je me souviens d’une interview de madame Taubira, alors Garde des Sceaux, souhaitant lutter contre ces « pères qui ne payent pas leur pension ». A-t-elle conscience du caractère discriminatoire de cette phrase ? Lorsque l’Ajustice rend une décision défavorable envers une mère, l’Ajustice « décide », lorsque la décision est défavorable au père, l’Ajustice « condamne » ! La première des discriminations faites aux femmes, c’est l’Ajustice française qui la crée en discriminant les hommes par un refus systématique de la garde alternée, avec toutes les conséquences sociales que cela entraîne : les employeurs ne peuvent que considérer qu’à poste égal une femme sera moins disponible qu’un homme. Ce combat pour les pères est aussi un combat pour toutes les femmes.

Je n’attends plus rien. Tout est perdu pour moi et plus rien à gagner. La France m’a déçu et, donc, déchu de ma citoyenneté.

Troisième jour de grève de la faim

Je revendique le droit d’être entendu directement par monsieur le Président de la République.

Je n’ai aucune revendication personnelle. Une réponse telle que « Nous ne pouvons intervenir du fait de l’indépendance de la justice » n’est pas de mise. Ce n’est pas mon cas personnel que je veux aborder, mais celui de cet énorme dysfonctionnement sociétal.

Déterminé à faire changer les choses,

j’irai jusqu’à la mort,

pour les pères de France.

La France laissera-t-elle mourir un de ces anciens citoyens ? Irez-vous jusqu’à tuer le père formidable que j’étais ?

Un texte détaillant ces quinze années de goulag d’Ajustice familiale est à votre disposition sur demande.

Fait à Chambéry, le 22 novembre 2016.

Régis Mérat

06 60 69 76 84 – regis.merat [at] orange.fr


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