- « Elles luttent contre l’exclusion parentale », Ouest France, 6 septembre 2016, p. 8.
- Argouarc’h (Julie), Boiron (Antoine), « Les niveaux de vie en 2014 », Insee Première, nº 1614, 6 septembre 2016.
L’Institut national de la statistique et des études économiques a publié aujourd’hui une première synthèse des niveaux de vie en 2014. Le niveau de vie médian de la population française s’élevait alors à 20 150 euros annuels, soit un montant proche de celui de 2013 en euros constants. Il stagne depuis le début de la crise, en 2008. La situation a continué de se dégrader dans le haut de la distribution, mais de façon moins marquée qu’en 2013. Dans le bas de la distribution, le niveau de vie du premier décile s’est stabilisé, après la hausse de 2013. Les 10 % de personnes les plus modestes avaient un niveau de vie inférieur à 10 770 euros ; les 10 % les plus aisés avaient un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37 260 euros.
Mesurées par l’indice de Gini, les inégalités globales se sont stabilisées en 2014, après deux années de baisse. Les inégalités se sont un peu plus réduites en France que dans le reste de l’Union européenne depuis le début de la crise économique.
Correspondant à 60 % du niveau de vie médian de la population, le seuil de pauvreté s’établit à 1 008 euros mensuels. La pauvreté ainsi définie touchait 14,1 % de la population en 2014, proportion stable par rapport à 2013. La situation vis-à-vis de la pauvreté est grandement dépendante du statut d’activité : 36,6 % des chômeurs vivaient au-dessous du seuil de pauvreté en 2014.
La situation familiale joue aussi un rôle important : 35,9 % des personnes vivant dans une famille dite « monoparentale » sont pauvres en termes monétaires. Le niveau de vie médian des couples avec enfant(s) est inférieur de 4 270 euros par an à celui des couples sans enfant – soit l’équivalent de deux mois et demi de salaire médian. Cet écart s’est creusé de 110 euros par rapport à 2013. L’écart de niveau de vie entre familles dites « monoparentales » et personnes seules est pratiquement égal (4 120 euros), mais l’écart s’est réduit de 150 euros par rapport à 2013.
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- Chevalier (Jean-Baptiste), « Pour la clause de conscience des pharmaciens », La Croix, 6 septembre 2016.
Article archivé au format PDF (40 Ko, 2 p.).
- Corsand (Daniel), « Pau : pas pour le meilleur mais pour le pire », France Bleu Béarn, 6 septembre 2016.
Article archivé au format PDF (97 Ko, 1 p.).
- Metten (Joseph-André et Susana), Un couple pour la vie ?, Paris, L’Harmattan, 6 septembre 2016 (ISBN 978-2-343-09871-5, 208 pages).
Un couple peut-il durer du premier regard au décès de l’un des deux partenaires ? Oui, selon les auteurs. Leur livre écrit à quatre mains est un témoignage de quarante-deux années d’un bonheur partagé, malgré le drame familial qui a bouleversé la vie du couple. Grands voyageurs, Susana et Joseph-André ont passé de longs moments au Japon, et ont parcouru de nombreuses régions du monde. Chaque périple était alors une occasion privilégiée de réflexion sur le sens de l’aventure humaine. Commencée à deux, la rédaction de ce livre a été achevée par Joseph-André suite au décès de son épouse. Ce livre est un hommage, une sorte d’hymne à l’amour.
- von Ruedena (Christopher R.), Jaeggi (Adrian V.), « Men’s status and reproductive success in 33 nonindustrial societies: Effects of subsistence, marriage system, and reproductive strategy », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 113, nº 39, 6 septembre 2016, pp. 10824-10829.
Le statut social motive une grande partie du comportement humain. Il peut cependant avoir été une cible de sélection relativement faible pendant une grande partie de l’évolution humaine si les chasseurs-cueilleurs ancestraux avaient tendance à être plus égalitaires. Les auteurs de cette étude ont testé « l’hypothèse de l’égalitarisme » selon laquelle le statut a un effet significativement plus faible sur le succès reproducteur chez les chasseurs-cueilleurs que chez les non-chasseurs. Ils ont également testé des stratégies de reproduction masculine alternatives, en particulier si les avantages reproductifs du statut sont dus à une mortalité plus faible de la progéniture (investissement parental) ou à une fertilité accrue (effort d’accouplement). Ils ont effectué une méta-analyse phylogénétique à plusieurs niveaux de 288 associations statistiques entre les mesures du statut masculin (capacité de chasse, force physique, influence politique, richesse matérielle) et le succès reproducteur (fertilité, mortalité de la progéniture et nombre de descendants survivants, qualité de l’épouse, succès d’accouplement) à partir de quarante-six études menées dans trente-trois sociétés non industrielles. Ils ont trouvé un effet global significatif du statut sur le succès reproducteur, bien que cet effet soit significativement plus faible que pour les primates non humains. Il y a une variation substantielle due au système matrimonial et à la mesure du succès reproducteur, en particulier le statut associé à la mortalité de la progéniture uniquement dans les sociétés polygames et à la qualité de l’épouse uniquement dans les sociétés monogames. Les effets du statut sur le succès reproducteur ne diffèrent cependant pas significativement selon la mesure du statut ou le type de subsistance : agriculture, cueillette, horticulture et pastoralisme. Ces résultats laissent penser que les traits qui facilitent l’acquisition du statut n’étaient pas soumis à une sélection sensiblement plus importante avec la domestication des animaux et des plantes, et font partie de stratégies de reproduction qui améliorent la fertilité plus que le bien-être de la progéniture.
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