Fécondité : les Français déplorent la dégradation de la politique familiale, ils renoncent à avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent

Communiqué de presse des Associations familiales catholiques

En publiant, le 14 janvier, son bilan démographique 2019, l’Institut national de la statistique et des études économiques constate pour la cinquième année consécutive une baisse de la fécondité à 1,87 enfant par femme contre 1,88 en 2018 et 2 en 2014. 753 000 enfants sont nés en 2019, soit 5 500 de moins qu’en 2018.

L’Institut national de la statistique et des études économiques présente ces chiffres comme témoignant enfin d’une stabilisation. Les Associations familiales catholiques, elles, très préoccupées par ces sujets depuis de nombreuses années, les analysent surtout comme les conséquences logiques des coups de rabot successifs sur la politique familiale appliqués depuis 2014 par le gouvernement précédent. Elles rappellent que le plafond du quotient familial a été abaissé à deux reprises en 2013 et 2014, puis que les allocations familiales ont été mises sous conditions de ressources en 2015.

Le lien entre le nombre de naissances et la politique familiale a été illustré par deux sondages AFC/IFOP successifs :

En janvier 2016, deux Français sur trois estimaient que ces mesures d’économies sur la politique familiale étaient une mauvaise chose. Ce même sondage précisait qu’un Français sur deux pensait que ces mesures pourraient entraîner le report d’une nouvelle naissance.
Trois ans plus tard, en mars 2019, un Français sur trois dit avoir effectivement renoncé à une naissance en raison de cette dégradation de la politique familiale.

La corrélation est difficile à établir de manière certaine, mais les faits sont là : les Français déplorent la dégradation de la politique familiale, ils renoncent à avoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent (2,39 enfants [1]) et n’ont plus confiance en l’État pour leur garantir un soutien efficace et pérenne pour leur vie familiale.

Bien que très peu évoquée dans les débats, la question de la démographie, à l’origine de la mise en chantier de notre système de retraite, est aussi une partie de la solution à long terme.

Les Associations familiales catholiques le répètent avec force : seule une politique familiale ambitieuse, lisible et stable pourra favoriser l’équilibre de notre système de retraites par répartition.