Question sur les moyens des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes

Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 48 S (Q), 5 décembre 2019

Chantal Deseyne (© D.R.)

Chantal Deseyne (© D.R.)

Deseyne (Chantal), Question écrite nº 12219 à la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, sur les moyens des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 37 S (Q), 19 septembre 2019, p. 4730].

Mme Chantal Deseyne appelle l’attention de Mme la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations sur les difficultés que rencontrent les associations qui luttent contre les violences faites aux femmes. Les féminicides sont en forte augmentation en 2019. La démarche d’accompagnement et de traitement psychologique est essentielle en complément de la prise en charge par les services de la justice et les services sociaux. Elle souhaiterait donc savoir quels moyens financiers le Gouvernement entend déployer à l’attention des associations qui luttent contre les violences faites aux femmes.


Réponse du Secrétariat d’État auprès du Premier ministre, chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations publiée dans le Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 48 S (Q), 5 décembre 2019, p. 6033.

Marlène Schiappa (© D.R.)

Marlène Schiappa (© D.R.)

Premier pilier de la Grande Cause du quinquennat, la prévention et la lutte contre toutes les violences sexistes et sexuelles constituent une priorité de l’action du Gouvernement. Une nouvelle impulsion de la politique menée en la matière a ainsi été donnée par le Président de la République à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes le 25 novembre 2017 et, dans la continuité de cette action, un effort sans précédent a été engagé, par le Gouvernement. Ainsi, le budget dédié à l’égalité entre les femmes et les hommes n’a jamais été aussi élevé, qu’il s’agisse des subventions aux associations (avec un renforcement conséquent des moyens financiers alloués aux associations nationales et locales, porteuses de dispositifs d’accueil et d’accompagnement des femmes victimes de ces violences sur l’ensemble du territoire de + 21 % en moyenne, plusieurs augmentations de la subvention allouée au 3919) ou du budget de tous les ministères concernés par ce sujet. Le document de politique transversale annexé au projet de loi de finances pour 2020 identifie ainsi plus d’un milliard d’euros consacrés à l’égalité entre les femmes et les hommes. Concernant les violences conjugales, la prise en compte de la gravité du phénomène et de la nécessité d’apporter des réponses concrètes et immédiates constitue une des priorités du Gouvernement. Ainsi, un Grenelle de lutte contre les violences conjugales a été lancé le 3 septembre 2019, (en écho au 3919, numéro national d’écoute et d’orientation) par le Premier ministre et son gouvernement, en présence d’acteurs de terrain, de professionnels, d’associations et familles de victimes. Le Grenelle a marqué le lancement d’un processus de concertation d’ampleur, au niveau national et partout sur le territoire, en métropole et dans les territoires d’outre-mer. Plusieurs mesures ont été d’ores et déjà annoncées dont, notamment, la création d’un fonds spécial dit « Catherine » contre les féminicides doté d’un million d’euros à destination d’actions territoriales, la création de 1 000 nouvelles places de logement d’urgence pour les femmes victimes de violences ou encore la mise en place du bracelet électronique anti-rapprochement. Elles ont été complétées par les travaux engagés avec l’ensemble des acteurs concernés présentés le 25 novembre par le Premier ministre. Cette mobilisation générale vise un objectif ambitieux, celui de la transformation des pratiques professionnelles et de l’amélioration de la prise en charge globale des victimes sur le plan social, juridique, psychologique, avec la mise à disposition des acteurs d’une palette d’outils opérationnels adaptés à la protection des victimes et de leurs enfants pour ne rien laisser passer.


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