Revue de presse du 28 août 2019

Revue de presse



  • « Un juge du Missouri suspend une loi restrictive sur l’avortement », Le Monde, nº 23213, 29 août 2019, p. 5.

Le Monde, nº 23213, 29 août 2019, p. 5





Cet article analyse les tendances du divorce aux États-Unis au cours de la dernière décennie et examine leurs implications pour les taux de divorce futurs. En modélisant les probabilités de divorce des femmes de 2008 à 2017 à l’aide des données matrimoniales de l’American Community Survey, l’auteur constate une baisse des taux de divorce avec ou sans ajustement pour les covariables démographiques. Les taux de divorce par âge montrent que la tendance est tirée par les femmes les plus jeunes, ce qui est cohérent avec les tendances à plus long terme montrant des taux de divorce particulièrement élevés parmi les personnes nées pendant la période du baby boom. L’auteur a également analysé les caractéristiques des femmes nouvellement mariées et a évalué la tendance de leur probabilité de divorce en fonction des modèles de divorce. Les résultats montrent une baisse des risques de divorce pour les mariages les plus récents. Ces éléments accumulés indiquent une baisse continue des taux de divorce. Le mariage deviendrait donc plus rare mais plus stable que par le passé aux États-Unis.








L’intérêt supérieur de l’enfantProclamée en 1959 par la Déclaration des Nations unies sur les droits de l’enfant et reprise en 1989 par la Convention internationale des droits de l’enfant, toutes deux ratifiées par la France, la notion d’intérêt supérieur de l’enfant a fini par être reconnue par les tribunaux français comme un véritable principe juridique, consacré en mars dernier par le Conseil constitutionnel qui lui a même attribué une valeur d’exigence constitutionnelle.

En France comme dans la plupart des États dits « occidentaux », le droit a certes réalisé de grands progrès au cours du XXe siècle dans la prise en considération des intérêts de l’enfant et sa protection, que ce soit en droit civil de la famille, en droit pénal ou en droit de la santé. Il demeure néanmoins des zones d’ombre où l’intérêt de l’enfant n’occupe pas toujours la place « primordiale » souhaitée par les textes de droit. Le domaine de la bioéthique est particulièrement significatif à cet égard dans la mesure où nombre de dispositions législatives en projet ou en vigueur sont en contradiction flagrante avec ce principe majeur. L’intérêt de l’enfant se retrouve ainsi insidieusement subordonné aux désirs des adultes et aux luttes d’influence idéologiques, y compris dans les conférences et institutions internationales qui traitent de l’enfance.

Réunissant des spécialistes reconnus du sujet, cet ouvrage présente l’état de la question aujourd’hui en France face aux enjeux civilisationnels qui se dessinent. Explorant des domaines aussi différents que la bioéthique, le droit civil, le droit de la santé, le droit international ou le droit pénal, les auteurs montrent que les dispositions protectrices s’effritent, et que l’enfant est menacé dès sa conception, puis dans son éducation et lorsque sa vie morale ou physique est en danger. Le droit est peu à peu dévoyé par l’effet de la jurisprudence délétère des plus hautes instances nationales – Conseil d’État et Cour de cassation – et internationales – Cour européenne des droits de l’homme et divers comités de l’Organisation des Nations unies – dont les décisions sont préparées et relayées par l’absence de rigueur intellectuelle à tous les niveaux, la culture contemporaine du caprice, l’exaltation d’un individualisme immature, le matérialisme ambiant, la remise en cause répétée de l’objection de conscience, une vision réifiée du fœtus, etc.




Une recherche menée en Belgique a comparé la réaction physiologique des bébés aux caresses maternelles et paternelles, lesquelles font partie du processus de création de liens. L’expérience a été menée à Bruxelles auprès de vingt-cinq mères et autant de pères, tous parents de bébés âgés de quatre à seize semaines. Chaque parent devait caresser son bébé pendant trois périodes d’une minute, espacées de 10 secondes, à un rythme et dans des endroits connus pour stimuler la réponse la plus positive chez le bébé – certains mécanorécepteurs localisés uniquement dans la peau velue (bras, épaules, jambes, tête), les C tactile afferents, répondent de manière optimale aux caresses prodiguées entre 1 et 10 cm/seconde. La respiration et le rythme cardiaque du bébé ont été mesurés, tandis que les parents étaient filmés.

Les chercheurs ont notamment mesuré l’arythmie respiratoire sinusale, c’est-à-dire la variation du rythme cardiaque se produisant à chaque cycle respiratoire (entre inspiration et expiration) : une augmentation traduit une réaction positive de la régulation physiologique, reflétant la flexibilité individuelle face au stress. Le développement de cette flexibilité est important pour que la régulation du stress soit fonctionnelle chez le bébé.

La réaction physiologique des bébés a été globalement la même vis-à-vis des mères et des pères, pendant et après les caresses. Une seule différence a été décelée : la respiration a en moyenne davantage diminué pendant les caresses maternelles, les mesures convergeant après les caresses. Les chercheurs affirment que ces résultats atténuent les doutes quant à la capacité des pères de nouer des liens avec leurs enfants au cours des premières semaines de leur vie.


Sushei Kudo vs Marine Verhoeven

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