Communiqué de presse d’Alliance Vita
Dans un contexte social tendu, le rapport de la mission d’information sur la révision de la loi bioéthique avance des propositions explosives qui ruinent les principes protecteurs de la bioéthique française. Ils inversent le sens de la médecine et de la solidarité : création d’embryons transgéniques, FIV post mortem, aggravation de l’eugénisme par la généralisation du dépistage préconceptionnel et par la traque du handicap, prénatale et préimplantatoire, ou encore pression sur les personnes en fin de vie pour obtenir des organes (cf. proposition 40).
Concernant l’extension de la procréation médicalement assistée, le rapporteur opte pour un véritable basculement vers un droit à l’enfant au détriment du droit des enfants à connaître leur père et au mépris de la parité homme-femme dans l’engendrement. Sa proposition de reconnaître le parent d’intention pour les enfants issus de gestation pour autrui à l’étranger, reviendrait à effacer totalement la mère qui a porté l’enfant, ce qui remet gravement en cause le droit des femmes et le respect de leur dignité.
Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita :
« La dissymétrie entre les réserves du président de cette mission d’information et les recommandations de son rapporteur illustre le caractère caricatural de ces conclusions. À l’exception des chimères homme animal, Jean-Louis Touraine fait feu de tout bois. La dignité humaine n’en sort pas gagnante. Plus généralement ce rapport de plus – qui est aussi un rapport de trop – a l’avantage de montrer jusqu’à quelles outrances conduit la dérégulation bioéthique qui anime certains. À l’heure où l’on débat des sujets vitaux qui préoccupent les Français, Alliance Vita est plus que jamais déterminée à s’impliquer dans les processus participatifs pour y faire entendre la voix des plus fragiles, sans illusion sur la capacité d’écoute de ceux qui monopolisent ce débat. Seule une mobilisation tenace pourra dissuader le président de la République d’exécuter les préconisations de ce rapport. À nous de montrer à quel point il serait indécent de dépenser de l’énergie et des fonds publics pour des transgressions, indignes des Droits de l’Homme. »
Communiqué archivé au format PDF (125 Ko, 2 p.).