Mourgues (Renée), « Manuela devant les assises : “J’aime beaucoup ma maman et elle me manque” », La République des Pyrénées, nº 21914, 14 décembre 2016, p. 4.
La deuxième journée du procès de Catherine Rousse s’est déroulée hier devant la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques. Cette Tarbaise de trente-sept ans est poursuivie pour tentative de meurtre sur sa fille Manuela, dix ans, qu’elle avait tenté d’étrangler le 18 mai 2014 en fin d’après-midi à Saint-Pée-sur-Nivelle. Ce jour-là, la petite fille, alors âgée de sept ans et résidant depuis le mois de mars chez son père, Patrick Ducamp, était avec sa mère dans le cadre d’un droit de visite.
Le point fort a été l’audition de Manuela et de son père, dont l’essentiel tient en peu de mots, prononcés par une voix d’enfant :
« Du haut de ses dix ans, la fillette s’est forgée une conviction à partir de ce qu’elle ne connaîtra jamais : “Pour moi, les parents, ça ne se sépare pas. Je voulais un papa et une maman ensemble”. »
Il ne nous en faut pas plus pour décerner à la jeune Manuela un « p@aternet d’or ». Si le législateur et la jaffia étaient réellement soucieux de l’intérêt des enfants, cette simple phrase, « les parents, ça ne se sépare pas », les guiderait dans une voie toute différente de celle où la société s’embourbe depuis des décennies. Nous sommes ici profondément convaincus qu’un enfant a besoin de ses deux parents, et de préférence ensemble : plutôt que de favoriser les séparations parentales qui provoquent la plupart du temps l’éviction du père, ne vaudrait-il pas mieux les dissuader ? La famille est un bien trop précieux pour la livrer aux caprices individuels irresponsables.
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