Communiqué de presse de SOS PAPA
Le député Daniel Fasquelle a déposé une proposition de résolution en vue de rendre juridiquement opposable les recommandations de la Haute Autorité de la Santé contre l’intrusion de la psychanalyse dans le traitement de l’autisme. Cette proposition de résolution venant en débat le 8 décembre prochain, Bernard Golse se permet de publier dans Mediapart une lettre ouverte aussi virulente qu’absurde.
SOS PAPA est concerné car, avec ses acolytes pédopsychanalystes usant de méthodes et raisonnements du même acabit, Bernard Golse fait des ravages dans notre domaine de la coparentalité [1].
Pour l’autisme, Bernard Golse, usant à répétition dans son papier du qualificatif « scientifique » pour qualifier la psychanalyse, explique en substance, par une dialectique habituelle chez ces psys médiatiques, que : au nom de la liberté de choix des malades, et puisqu’on n’a pas prouvé que nos méthodes sont nuisibles, laissez-nous jouer un rôle majeur.
À ce train-là, rien n’empêche de déduire de la dialectique Golse que n’importe quel acteur de n’importe quelle pratique de « développement personnel », comme il y en a des dizaines (PNL, hypnose, rêve-éveillé, etc.) et, tant que nous y sommes, yoga, TRX, fitness…, affirme qu’on ne saurait lui interdire de prétendre remédier (à titre très onéreux, comme envers tout faiseur de miracle) à un dysfonctionnement grave comme l’autisme ou autre.
Autre indication pour bien démontrer les loopings dialectiques dont ces pédopsychanalystes gourous [2] sont les champions : Bernard Golse nous déclare doctement que « la psychanalyse dans son ensemble […] accompagne les avancées des neurosciences » ( 😀 lesquelles ne pourront que s’en sentir très honorées !). Quel rattrapage aux branches !
La conclusion à ce stade et la transition avec la fin sont offertes par l’écrivain Hugo Horiot, également sur Mediapart :
« La psychanalyse, c’est comme une partouze. Elle doit se pratiquer entre adultes consentants, sinon ça devient dangereux. Pour l’enfance en général et les enfants autistes en particulier, les théories d’inspiration psychanalytique mènent à des dérives tragiques et fatales : packing, placements abusifs, psychiatrisation, culpabilisation des parents… »
Les juridictions familiales (juge aux affaires familiales) prennent prétexte de ces délires psychanalytiques pour marginaliser les pères dès que les mères s’opposent à la résidence alternée. De fil en aiguille, cette situation provoque un millier de suicides de pères chaque année (sources précises, ministérielles, sur demande).
SOS PAPA espère qu’à cette occasion le député Daniel Fasquelle révise ses déclarations négatives envers la résidence alternée, tenues en particulier lors du débat sur la proposition de loi nº 1856 (autorité parentale et intérêt de l’enfant) en mai 2014 : il s’appuie pour les besoins de la joute parlementaire sur un « rapport […] très clair » :
« Il explique, notamment, les dangers de la résidence alternée pour les enfants de moins de six ans. Il renvoie d’ailleurs aux travaux d’un certain nombre de psychologues et de spécialistes ».
Monsieur le Député n’a manifestement pas eu le temps d’étudier lui-même ces « travaux », car il ne s’agit que de ceux de Bernard Golse et consorts.
Nous nous tenons bien entendu à sa disposition pour toute réunion de travail sur la question.
Jean Latizeau – Président de SOS PAPA
Notes
1. Pétition doublement mensongère (texte et soi-disant « 5500 spécialistes »), et usurpation du nom d’un grand pédiatre américain, Thomas Berry Brazelton. Cf. Laroche (Pierre), « Pétition des 5500 charlatans, loi famille et psychanalyse ! », Mediapart, 25 mai 2014 ; Laroche (Pierre), « L’utilisation inconvenante du nom de Brazelton par le psychanalyste Maurice Berger », Mediapart, 25 juillet 2014.
2. Il existe certainement un grand nombre de psychanalystes qui pratiquent raisonnablement leur art – apport d’un certain confort psychique à des individus réceptifs à ces pratiques – mais il leur appartient de faire le ménage dans leur confrérie.
Communiqué archivé au format PDF (454 Ko, 1 p.).
Je lis dans 2 articles distincts du même auteur (Président de SOS PAPA pour ne pas le nommer) :
1- Soutien au député Daniel Fasquelle publié le 06/12/2016 : 1 000 suicides de pères par an (source ministérielle)
2- Newsletter de l’association (actualité urgente élection présidentielle) publiée le 21/04/2017 : 1 500 suicides par an.
Soit un écart de 50 %.
Quelle crédibilité peut-on accorder à ces statistiques ?…