- « Haute-Loire : deux ans ferme pour avoir tué ses nouveaux-nés », L’Alsace, 6 octobre 2016.
Article archivé au format PDF (226 Ko, 2 p.).
- « Le Parlement polonais rejette les restrictions sur l’avortement », Gènéthique, 6 octobre 2016.
Article archivé au format PDF (125 Ko, 1 p.).
- Janva (Michel), « Une femme et le mouvement LGBT », Liberté politique, 6 octobre 2016.
Article archivé au format PDF (40 Ko, 2 p.).
- Pouliquen (Laetitia), « Femme 2.0. Féminisme et Transhumanisme : quel avenir pour la femme ? », Le Coudray-Macouard, Saint-Léger éditions, 6 octobre 2016.
La formule branchée « 2.0 » vient du « web 2.0 », ou web « collaboratif ». Elle est employée à toutes les sauces, notamment par les mouvements féministes, pour lesquels la « femme 2.0 » n’est pas la mère de famille au foyer, mais la femme sur-diplômée au cœur de la vie économique, politique et sociale ; pas seulement la femme connectée, mais la femme « actrice » qui a pris son destin en mains face aux hommes. À vouloir égaler l’homme en tous points, cette « sur-femme » en a cependant perdu son identité féminine, comme le montre l’auteur de cet essai iconoclaste. Chercheuse à la Harvard Business School, femme d’affaires dans un environnement technologique américain, mère de quatre garçons, Laetitia Pouliquen a opéré une reconversion à quarante ans : après un Master II de bioéthique, elle travaille à une thèse sur l’identité féminine, crée le site Woman Attitude et intervient dans des conférences au Parlement européen, dans le but de promouvoir un féminisme décomplexé et reposant sur le réel : altérité, complémentarité, égalité. Son intérêt pour l’anthropologie, la bioéthique et la technologie l’ont naturellement amenée à se pencher aussi sur les effets du transhumanisme sur notre société, et en particulier sur les femmes. Elle montre comment la « conquête de l’égalité » pour la femme s’est faite à travers trois « agendas politiques » entrelacés :
- Tout d’abord l’agenda féministe, marqué par le slogan « Mon corps m’appartient » : pilule contraceptive, dépénalisation de l’avortement (loi Veil de 1975 en France), procréation médicalement assistée avec fécondation in vitro, diagnostic préimplantatoire, gestation pour autrui qui sous-traite la maternité… « Un enfant si je veux, quand je veux », jusqu’à se libérer de la sexualité, s’affranchir de la fécondité et « désenfanter » l’humanité.
- Le deuxième agenda politique (à partir de la Conférence de Pékin en 1995) est celui de l’idéologie du gender, qui dissocie le corps du sexe et prétend que les différences sexuelles ne seraient que des constructions sociales. Le sexe ne dit plus rien de la personne : il y aurait un genre féminin, un genre masculin et un genre neutre, selon le désir de chacun. La théorie du queer va encore plus loin, en refusant la distinction entre femme et homme. Nouvelle étape de la déconstruction de l’être humain, elle fait partie intégrante des concepts de post-humanisme et transhumanisme.
- Ces deux concepts sont ceux d’un troisième agenda politique, qui vise à faire accéder l’être humain à une condition quasi surhumaine grâce aux technologies NBIC (Nanotechnology, Biotechnology, Information technology and Cognitive science). La femme 2.0 est une sorte de cyborg, une femme-machine, aussi performante qu’un ordinateur, mais sans âge, sans sexe… et sans âme. Elle n’a plus de famille, plus de fécondité naturelle, ni de rôle social spécifique à son identité féminine. Elle n’est plus épouse ni mère. Est-elle encore une femme ?