Revue de presse du 10 mars 2022

Revue de presse






Note d’information, nº 22.08, 10 mars 2022Alors que la loi nº 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire vient d’être adoptée après d’importants débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat, cette enquête de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance menée auprès des élèves de CM1 et CM2 dresse un tableau assez positif du climat scolaire et la victimisation. La très grande majorité des élèves entretiennent de bonnes relations dans le cadre scolaire, que ce soit avec les autres élèves, les enseignants et les autres adultes de l’école. 95,8 % des écoliers considèrent « bien » ou « tout à fait bien » apprendre dans leur classe. Les filles et les garçons ont une opinion assez semblable sur le climat scolaire, mais les filles se sentent moins en sécurité dans le cadre scolaire que les garçons. Quatre élèves sur dix indiquent avoir été au moins une fois victimes d’ostracisme, de violences verbales ou de vol au cours de l’année scolaire. Les filles disent moins souvent avoir été victimes de violences physiques au cours de l’année, mais davantage mise à l’écart. 24,7 % des élèves déclarent avoir été victimes d’au moins une violence de façon répétée, et 2,6 % des élèves signalent plus de cinq atteintes répétées.

Cette situation de forte multivictimation concerne autant les filles que les garçons, et davantage les élèves en REP+ (4,2 %). Huit élèves sur dix dans cette situation disent se défendre eux-mêmes face à une violence, mais un élève sur trois n’en parle à personne. Dans un cas sur cinq, les parents se sont rendus au commissariat ou à la gendarmerie suite aux violences subies.


Sharing my ParentsNos camarades de Shared Parenting Scotland publient les résultats d’une recherche menée sur l’expérience et les réflexions de jeunes ayant vécu la rupture de la relation de leurs parents pendant leur enfance. La recherche a été menée par Jamie Wark, étudiant de premier cycle en psychologie à l’Université de Glasgow, lors d’un stage effectué auprès de Shared Parenting Scotland, financé par The Robertson Trust. Jamie Wark a fait circuler une enquête en ligne auprès des étudiants de Glasgow, comprenant des questions distinctes pour ceux avec et sans parents séparés. Il a ensuite mené des groupes de discussion et des entrevues pour approfondir ces questions.

La recherche a innové en interrogeant directement les jeunes sur l’effet de la séparation parentale sur leur propre vie. L’une des principales conclusions de l’étude est le manque de soutien offert aux jeunes aux prises avec une nouvelle vie après la séparation. Une participante a ainsi déclaré qu’elle n’avait pas pu parler à ses parents des problèmes découlant de leur séparation, ni même à sa propre sœur, alors qu’elles vivaient le même trouble. Toutes deux ne s’étaient senties libres de parler qu’après avoir quitté le domicile parental.

83 % du temps des jeunes dont les parents s’étaient séparés était passé avec leur mère, alors que 70 % des participants ont indiqué qu’ils auraient souhaité pouvoir passer plus de temps avec leur père. Plusieurs participants ont indiqué qu’ils avaient dû subordonner leurs propres sentiments à ceux du parent avec lequel ils vivaient la plupart du temps. L’un d’eux a ainsi déclaré : « I would have liked to have visited my dad more but I was often a bit worried that it would upset my mum as my dad left my mum for someone else. »

Les résultats de cette étude ont été présentés hier aux membres du Scottish Parliament Cross Party Group on Shared Parenting. Bien que la recherche ait été menée à une petite échelle, elle a une grande importance car elle s’est adressée à des jeunes dont l’expérience était relativement récente et qui – pour la première fois en Écosse – ont été écoutés. Leur voix a en effet été absente des nombreux débats et discussions sur la façon de gérer les arrangements pour les enfants lorsque leurs parents ne vivent plus ensemble. Cette étude pourrait aider les législateurs, les professionnels et – surtout – les parents séparés eux-mêmes s’ils veulent bien prendre le temps d’écouter ce que disent les jeunes.

Cédric Plessis

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