Revue de presse du 29 juillet 2021

Revue de presse


Études & Résultats, nº 1201, 29 juillet 2021Cette étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques révèle que la part des femmes en âge de procréer résidant à respectivement plus de 30 et 45 minutes d’une maternité a augmenté entre 2000 et 2017 : la part des femmes en âge de procréer résidant à plus de 30 minutes d’une maternité s’est accrue d’un tiers pour atteindre 7 %, soit quelque 900 000 femmes ; la part de celles résidant à plus de 45 minutes d’une maternité a augmenté de 40 % et se situe entre 1 % et 2 %. Corroboré par les différents outils de mesure mobilisables, ce constat global résulte de deux effets de sens contraire : l’évolution de la répartition des femmes en âge de procréer sur le territoire a plutôt conduit à un rapprochement de celles-ci des maternités, mais, dans le même temps, de nombreuses maternités ont fermé depuis 2000 (717 maternités en 2000, 496 en 2017), et c’est ce dernier effet qui l’emporte. Ces estimations ne tiennent toutefois pas compte des éventuelles améliorations du réseau routier intervenues au cours de la période étudiée.

La décision de fermer des maternités en France s’appuie souvent sur des considérations de sécurité des soins. L’offre de maternités a été réorganisée par deux décrets de 1998 : les maternités réalisant moins de 300 accouchements par an ont dû fermer, les autorités sanitaires estimant que la sécurité des soins n’est plus assurée en deçà de ce seuil. Les maternités qui ont fermé étaient donc les plus petites et celles qui demeurent sont de taille plus importante, réalisent davantage d’accouchements et se sont spécialisées dans la prise en charge des grossesses à risque, comme les maternités de type 3 – les maternités de type 1 possèdent simplement un service d’obstétrique, celles de type 2 ont aussi un service de néonatologie sur le même site et celles de type 3 disposent en plus d’un service de réanimation néonatale. Le nombre des petits établissements (principalement de type 1) est passé de 448 en 2000 à 202 en 2017. Le temps d’accès moyen à une maternité de type 3 est resté stable : 24 minutes en 2000, 22 minutes en 2017 – dans onze départements (Alpes-de-Haute-Provence, Aveyron, Cantal, Corse-du-Sud, Haute-Corse, Hautes-Alpes, Indre, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère et Nièvre), les femmes en âge de procréer résident cependant toutes à plus de 45 minutes d’une maternité de ce type. Les difficultés d’accessibilité touchent surtout des départements ruraux car ces établissements se situent au sein ou à la périphérie de grandes agglomérations.

La situation est contrastée au niveau départemental. L’accessibilité s’est dégradée dans le Cantal, le Lot et la Nièvre, où l’effet des fermetures de maternités sur le temps d’accès est important. La part des femmes éloignées des maternités s’est à l’inverse réduit dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans les deux départements de Corse, où les femmes sont plus nombreuses à résider à proximité des maternités – l’accessibilité aux maternités y reste cependant moindre qu’au niveau national.


Interstats Info rapide, nº 18, 29 juillet 2021Le nombre de constatations enregistrées par les forces de sécurité est orienté à la hausse depuis la promulgation de la loi nº 2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexiste, laquelle a créé des infractions spécifiques pour outrage sexiste. 2 600 infractions d’outrages sexistes avaient été enregistrées en France par les services de sécurité au 31 décembre 2020, dont 930 en 2019 et 1 400 en 2020. Il s’agit le plus souvent d’outrages sexistes sans circonstances aggravantes (« outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne ») : ils représentent 64 % des contraventions pour outrages sexistes enregistrées en 2019 et 70 % de celles enregistrées en 2020.

Ces infractions sont enregistrées en premier lieu en Île-de-France. Sur le périmètre restreint à la police nationale, les victimes sont majoritairement des femmes sauf lorsqu’il s’agit d’outrages commis en raison de l’orientation sexuelle de la victime, et ont moins de trente ans pour près des deux tiers d’entre elles. Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes, majeurs pour la plupart.


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