Lherbier (Brigitte), question écrite nº 21943 au ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports sur le harcèlement scolaire [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 13 S (Q), 1er avril 2021, p. 2115].
Mme Brigitte Lherbier attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur le harcèlement scolaire.
Le harcèlement scolaire est un sujet récurrent ces dernières années. Lorsqu’il n’est pas pris en considération par les autorités, il peut malheureusement conduire à un drame : mort, suicide, dépression sévère, déscolarisation…
Les moqueries, insultes sur les réseaux sociaux, coups, racket, jeux dégradants au sein des collèges et des lycées seraient désormais des pratiques fréquentes. La souffrance des enfants victimes de harcèlement scolaire est insuffisamment prise en considération par manque de formation des enseignants, quand elle n’est pas simplement tue et ignorée par les enseignants ou leur hiérarchie, pour préserver la réputation d’un établissement ainsi que les enfants auteurs et complices du harcèlement.
Selon un sondage de l’institut français d’opinion publique (IFOP), 62 % des enseignants ont été amenés à gérer des situations de harcèlement, et 88 % d’entre eux font part de difficultés à agir, par manque de formation, absence de soutien de leur hiérarchie, ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas quoi faire.
Ce phénomène de société particulièrement grave interpelle. Les enseignants devraient pouvoir sanctionner les enfants harceleurs comme ils le souhaitent, quand bien même les faits se seraient déroulés sur les réseaux sociaux ou en dehors de l’enceinte de l’école.
Elle lui demande par conséquent quelles mesures il envisage de prendre pour faire cesser ces pratiques qui se répandent en milieu scolaire.
Question archivée au format PDF (214 Ko, 2 p.).