Revue de presse du 1er mars 2021

Revue de presse

  • Égalité Parentale, newsletter nº 18, 1er mars 2021.




Document de travail, nº 2021-E03, 1er mars 2021Élaborées par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance sous l’égide du Conseil scientifique de l’Éducation nationale et en collaboration avec la Direction générale de l’enseignement scolaire, les évaluations des acquis des élèves en cours préparatoire ont été lancées à la rentrée 2018. Elles permettent de mieux distinguer les acquis et les lacunes éventuelles des élèves en début et en milieu d’année scolaire pour mesurer leur évolution dans certains domaines de l’écriture, de la lecture et de la numération. Les enseignants peuvent ainsi mieux identifier les besoins individuels de chaque élève et leur apporter l’aide la plus adaptée dans l’acquisition des savoirs fondamentaux.

Le protocole d’évaluation en milieu d’année scolaire est trop court pour permettre de dresser un panorama exhaustif de toutes les compétences développées depuis le début de l’année scolaire. Les exercices choisis visent à évaluer l’avancée des élèves en référence aux compétences et connaissances de trois des attendus des programmes en français :

  • décoder aisément des mots inconnus irréguliers, identifier des mots rapidement, reconnaître des mots fréquents et des mots irréguliers mémorisés ;
  • lire à voix haute avec fluidité ;
  • lire et comprendre des textes adaptés à la culture scolaire et à la maturité des élèves.

Quatre des attendus des programmes sont également évalués en mathématiques :

  • calculer avec des nombres entiers ;
  • comprendre et utiliser des nombres entiers pour comparer, dénombrer, ordonner et repérer ;
  • écrire, lire, nommer et représenter des nombres entiers ;
  • résoudre des problèmes en utilisant le calcul des nombres entiers.

Les tests proposés ont été choisis parmi ceux qui permettent le mieux de repérer les difficultés rencontrées en milieu d’année scolaire, afin de mettre en œuvre des interventions pédagogiques ciblées pour permettre à l’élève de franchir ces obstacles. Deux seuils de réussite propres à chaque série d’exercices ont été déterminés :

  • un seuil en deçà duquel on peut considérer que les élèves rencontrent des difficultés : un besoin est identifié, une intervention pédagogique doit être mise en œuvre sans délai ;
  • un seuil pour des élèves dont les acquis semblent fragiles : une vigilance accrue doit être exercée.

Les résultats au niveau individuel doivent cependant toujours être interprétés par le professeur dans le contexte de la classe. L’identification de connaissances de base incomplètement maîtrisées à ce moment de l’année scolaire par certains élèves doit permettre des interventions pédagogiques sans délai en enrichissant les pratiques des enseignants. Au-delà de cette utilisation dans la classe par l’enseignant, les résultats issus de cette évaluation permettent de dresser une photographie des compétences et connaissances des élèves en français et en mathématiques au milieu du cours préparatoire aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau de chaque académie.

Ces évaluations prennent une importance particulière dans le contexte de pandémie de Covid-19. Une baisse de niveau significative en français et en mathématiques avait en effet été constatée en cours préparatoire à la rentrée de septembre 2020, à la suite du confinement du printemps 2020. Tous les secteurs d’enseignement avaient été touchés mais, comme on pouvait s’y attendre, les écarts entre le secteur de l’éducation prioritaire et le secteur hors éducation prioritaire avaient augmenté.

Plus de 800 000 élèves de cours préparatoire dans plus de 32 000 écoles publiques et privées sous contrat ont passé une évaluation standardisée sur support papier entre le 18 et le 29 janvier derniers, permettant de mesurer l’impact de la fermeture nationale des écoles de mars à juin 2020 sur la progression scolaire des élèves.

Le Document de travail publié aujourd’hui présente la démarche mise en œuvre lors de cette évaluation « Point d’étape CP 2021 ». Il décrit la méthodologie retenue pour concevoir les outils d’évaluation et définir les seuils de réussite pour chaque domaine. Il aborde aussi la démarche qualité entreprise par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance en présentant les principaux résultats de l’enquête auprès des enseignants et des inspecteurs de l’Éducation nationale déployée lors de l’évaluation. Il présente enfin les premiers résultats de l’édition 2021 de l’évaluation en les mettant en regard avec ceux observés en 2020.

Les professeurs des écoles se sont attachés depuis septembre à résorber les écarts qu’avait pu entraîner la période de confinement et à retisser les fils des apprentissages. Les résultats publiés aujourd’hui montrent que leurs efforts ont portés leurs fruits et confirment l’importance pour les élèves du travail fait en classe – en présentiel : le niveau des élèves a progressé, leurs difficultés et leur retard ont pu être globalement compensés.

On observe en janvier 2021 une amélioration des résultats en mathématiques dans tous les secteurs d’enseignement par rapport à l’évaluation de la mi-cours préparatoire 2020. Si l’on considère la proportion d’élèves situés au-dessus du seuil 2, on observe des évolutions positives en mathématiques d’environ deux points par rapport à 2020 dans quatre domaines : « additionner », « écrire des nombres entiers », « résoudre des problèmes » et « soustraire ». Les résultats sont plus stables pour l’exercice de placement d’un nombre sur une ligne numérique (association d’un nombre à une position) et celui concernant la comparaison de nombres.

  • Les difficultés constatées dans le domaine de la résolution de problèmes en début de cours préparatoire, comme en début de CE1, se confirment pour les élèves de cours préparatoire à mi-parcours. Un peu plus de la moitié des élèves seulement (55,7 %) présentent une maîtrise satisfaisante. Il s’agit du domaine pour lequel le niveau de maîtrise est le moins affirmé.
  • On constate que plus de 30 % des élèves ont beaucoup de difficultés pour les exercices d’addition en ligne, ou ne réussissent pas à effectuer au moins cinq des dix calculs proposés. Plus de 20 % des élèves à mi-cours préparatoire ne parviennent pas à réussir quatre sur les dix calculs de soustraction en ligne proposés.
  • Un peu plus de 80 % des élèves sont en mesure d’écrire la plupart des nombres proposés (au moins huit sur dix) en écriture des nombres sous la dictée. Près de 70 % des élèves présentent une maîtrise satisfaisante pour l’exercice – peu familier – de placement d’un nombre sur une ligne numérique (associer un nombre à une position). L’exercice consistant à comparer des nombres est le mieux maîtrisé par l’ensemble des élèves (86,3 %).

Les résultats se sont aussi améliorés en français dans l’enseignement privé, l’enseignement public hors éducation prioritaire et les réseaux d’éducation prioritaire. En milieu de cours préparatoire, on observe une progression sensible des résultats en français entre 2020 et 2021, à l’exception de la compréhension de phrases à l’oral. La proportion d’élèves situés au-dessus du seuil 2 dans le domaine de la lecture présente ainsi une évolution positive, de l’ordre de deux points. La progression est de 1,4 point pour l’écriture de syllabes dictées, 1,7 point pour l’écriture de mots et 1,9 point pour la compréhension de phrases lues seul.

  • Les exercices pour lesquels les niveaux de maîtrise sont les plus élevés à mi-cours préparatoire 2021 concernent la compréhension de phrases à l’oral (83,5 % de maîtrise), la connaissance du nom des lettres et du son qu’elles produisent (87,7 %) et la manipulation des phonèmes (84,6 %).
  • On peut considérer d’une manière générale qu’à mi-cours préparatoire un peu moins de 10 % des élèves ne sont pas du tout entrés dans la lecture à voix haute (épreuves de lecture de mots et de lecture de texte).
  • Ceux dont on peut considérer qu’ils sont entrés correctement dans la lecture (groupe au-dessus du seuil 2) représentent un peu plus des trois quarts des cours préparatoires.
  • Plus de trois élèves sur quatre réussissent correctement les exercices proposés pour l’écriture de syllabes ou de mots dictés. Moins d’un élève sur dix (7,9 %) n’est pas encore en capacité d’encoder des syllabes – c’est-à-dire de les composer et les transcrire – en milieu de cours préparatoire.
  • L’exercice évaluant la lecture et la compréhension en autonomie de phrases est celui pour lequel la maîtrise est la moins affirmée (65,6 %).

Le retour à l’école a donc globalement permis de rattraper le retard lié à la période de confinement. Malgré ces conclusions globalement positives, ces évaluations révèlent cependant des disparités dans les résultats selon les secteurs de scolarisation. Les écarts diminuent certes entre écoles en éducation prioritaire et écoles hors éducation prioritaire depuis la rentrée scolaire de septembre 2020, mais l’écart se creuse entre les écoles membres des réseaux d’éducation prioritaire ou réseaux d’éducation prioritaire renforcés et les autres écoles par rapport aux évaluations de la mi-cours préparatoire en janvier 2020.

  • Selon les résultats de janvier 2021, les élèves des écoles d’éducation prioritaire dans le secteur public ont une maîtrise moins affirmée pour l’ensemble des domaines évalués en français.
  • L’écart le plus important concerne la compréhension orale : l’exercice « Comprendre des phrases lues par l’enseignant » révèle 23,7 points de différence entre les proportions d’élèves de réseaux d’éducation prioritaire renforcés et ceux du public hors éducation prioritaire présentant une maîtrise satisfaisante.
  • Les écarts entre réseaux d’éducation prioritaire renforcés et public hors éducation prioritaire existent pour la lecture mais sont moins élevés (respectivement 13,2 points et 14,1 points pour la lecture à voix haute de mots et de texte).
  • C’est également le cas pour l’écriture de syllabes ou de mots dictés (respectivement 10,3 et 11,5 points), le principe alphabétique (connaissance des lettres et des sons associés) et la conscience phonologique (respectivement 7,4 et 11,5 points d’écart).

Ces écarts de résultats sont de même visibles en mathématiques, en particulier pour les exercices de soustraction et les résolutions de problèmes. Comme en 2020, les exercices pour lesquels les écarts entre éducation prioritaire et hors éducation prioritaire sont les plus faibles restent ceux d’écriture ou de comparaison de nombres : respectivement 7,3 et 9 points de différence entre réseaux d’éducation prioritaire renforcés et public hors éducation prioritaire pour ces exercices. La rupture entre éducation prioritaire et autres secteurs apparaît plus nettement pour les exercices de soustraction (16,5 points) et de résolution de problèmes (17,1 points). Ces résultats soulignent cependant une stabilisation des compétences testés en réseaux d’éducation prioritaire renforcés, les élèves retrouvant leur niveau de compétence de janvier 2020.

Enfin, les constats sont dans l’ensemble de même nature en 2020 et en 2021 : les filles obtiennent de meilleurs résultats en français, alors que la tendance est inversée en mathématiques.

  • Les écarts sont favorables aux filles en français, seuls les exercices de lecture à voix haute faisant exception. Si les écarts sont stables entre 2020 et 2021, ils se réduisent cependant en écriture de mots, domaine dans lequel les garçons progressent davantage.
  • Les écarts en faveur des garçons en mathématiques se confirment en 2021, même s’ils sont un peu moins marqués qu’en 2020 en addition et en écriture de nombres entiers.






Review of the controlling or coercive behaviour offenceLe Home Office (équivalent britannique du ministère français de l’Intérieur) a publié aujourd’hui les résultats d’une étude sur l’infraction de comportement coercitif, introduite dans la législation britannique en décembre 2015. L’étude a pris en compte les données disponibles du système de justice pénale, la littérature universitaire et s’est engagé avec les parties prenantes pour comprendre comment l’infraction de comportement coercitif a été utilisée depuis 2015.

L’étude révèle que les volumes d’infractions enregistrées et de poursuites ont augmenté d’année en année depuis 2015, ce qui indique que la législation a fourni un cadre juridique amélioré pour lutter contre ce type d’infractions. L’étude conclut cependant aussi qu’il est sans doute encore possible d’améliorer la compréhension, l’identification et la mise en évidence des comportements coercitifs car il est probable que seule une faible proportion de tous les comportements coercitifs soit enregistrée ou portée à l’attention de la police. comme comportement contrôlant ou coercitif, et le taux de mise en accusation reste relativement bas.

Le gouvernement britannique a d’ailleurs annoncé aujourd’hui une série de nouveaux amendements au projet de loi sur les violences domestiques, qui comprendront des mesures visant à renforcer la législation sur les comportements coercitifs et à ne plus obliger agresseurs et victimes à vivre ensemble.


Les parents utilisent régulièrement les médias modernes pour aider à réguler les émotions difficiles de leur enfant, en particulier pour ceux qui ont un tempérament plus difficile. Aucune recherche n’avait encore cependant examiné comment cette utilisation peut être lié au développement d’une addiction aux médias modernes dans la petite enfance. Utilisant à la fois des données d’observation et des questionnaires, la présente étude a examiné les liens entre la régulation parentale des émotions par les médias, le tempérament et l’utilisation addictive des médias chez les jeunes enfants. Les participants comprenaient 269 tout-petits (deux à trois ans) et leurs parents, lesquels ont rempli plusieurs questionnaires et tâches d’observation. L’analyse a révélé que des niveaux élevés de régulation médiatique des émotions étaient associés à une utilisation plus addictive des médias et à des émotions plus extrêmes lorsque les médias sont supprimés chez les tout-petits. Le tempérament (en particulier l’affect négatif et l’urgence) est de plus lié à l’addiction aux médias et aux émotions extrêmes, et est médié par la régulation médiatique des émotions. Les parents devraient donc éviter d’utiliser les médias modernes comme principal moyen de réguler les émotions de leurs enfants, car cela peut être lié au développement de comportements addictifs pendant la petite enfance.


Seth Gueko

  • Weickert (Clio), « On est complémentaires sur tous types de morceaux », 20 minutes, nº 3611, 1er mars 2021, p. 16.

Faire un don

Totalement indépendant, ne bénéficiant à ce jour d’aucune subvention publique et ne vivant que de la générosité privée, P@ternet a besoin du soutien de ses lecteurs pour continuer, et se développer. Si cette publication vous a intéressé, vous pouvez soutenir P@ternet grâce à un don ponctuel en cliquant sur l’image ci-dessous.

helloasso

Laissez un commentaire (respectez les règles exposées dans la rubrique “À propos”)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.