Revue de presse du 11 janvier 2021

Revue de presse





Voir chronique du 16 décembre dernier.


Formalisée par le psychiatre et psychanalyste britannique John Bowlby, la théorie de l’attachement et la recherche à son sujet sont utilisées dans de nombreux contextes, notamment les juridictions familiales, mais de nombreux malentendus entraînent parfois des erreurs d’application. Fruit du consensus de soixante-dix experts de nombreux pays, cet article rend compte de l’évolution de la théorie depuis sa création et vise à en améliorer la compréhension, à lutter contre la désinformation et à orienter convenablement son utilisation par les juridictions familiales – en particulier dans la prise de décision en matière de protection de l’enfance et de résidence des enfants. L’article est divisé en deux parties.

Dans la première sont abordés les problèmes liés à l’utilisation de la théorie de l’attachement et de la recherche à son sujet dans les juridictions familiales. Les auteurs examinent les applications de la théorie de l’attachement faites par les juridictions familiales au regard de la norme de l’« intérêt supérieur de l’enfant » (un facteur clé du droit de la famille, mais les juridictions familiales peuvent difficilement l’évaluer dans les cas particuliers), discutent les malentendus concernant la théorie de l’attachement (notamment l’hypothèse qu’une relation principale avec un parent serait d’une importance particulière – une idée précoce de John Bowlby, qu’il a ensuite rejetée) et identifient les facteurs qui ont entravé son application correcte (notamment l’argument selon lequel il serait intrinsèquement nocif pour les jeunes enfants de passer la nuit chez leur parent « non résident »).

Dans la deuxième partie sont proposées des recommandations pour l’application de la théorie de l’attachement et de la recherche à son sujet. Trois principes d’attachement sont définis : le besoin de l’enfant d’être pris en charge par des personnes familières et non violentes, la valeur de la continuité d’une bonne prise en charge et les avantages des réseaux de relations d’attachement. Est également discutée la pertinence des évaluations du comportement des personnes en charge de l’enfant et de la qualité de l’attachement pour éclairer la prise de décision des juridictions familiales. S’il y a désaccord parmi les auteurs concernant l’utilisation des évaluations de la qualité de l’attachement pour éclairer la prise de décision en matière de protection de l’enfance et de résidence des enfants, tous concluent que les évaluations du comportement des personnes en charge de l’enfant devraient occuper une place centrale, étant actuellement les plus appropriées pour cibler et diriger des interventions de soutien. Sont enfin fournies des orientations pour guider la recherche interdisciplinaire.




Faire un don

Totalement indépendant, ne bénéficiant à ce jour d’aucune subvention publique et ne vivant que de la générosité privée, P@ternet a besoin du soutien de ses lecteurs pour continuer, et se développer. Si cet article vous a intéressé, vous pouvez soutenir P@ternet grâce à un don ponctuel en cliquant sur l’image ci-dessous.

helloasso

Laissez un commentaire (respectez les règles exposées dans la rubrique “À propos”)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.