Revue de presse du 20 novembre 2020

Les auteurs de cette étude ont vérifié un ensemble de résultats rapportés dans un article publié en 2019 par Joan S. Meier [« Child Custody Outcomes in Cases Involving Parental Alienation and Abuse Allegations », Public Law and Legal Theory Research Paper – Legal Studies Research Paper (George Washington University Law School), nº 2019-56, 5 septembre 2019 – voir notre revue de presse du jour] concernant l’utilisation de l’aliénation parentale comme moyen de défense juridique dans les cas où maltraitance d’enfants et violence familiale sont alléguées. 967 dossiers ont été sélectionnés à partir d’une recherche dans une base de données juridique, puis codés par dix-neuf assistants de recherche – ignorant les hypothèses de l’étude – pour tester six hypothèses. Aucun soutien n’a été trouvé aux conclusions de Joan S. Meier. Quel que soit leur sexe, les parents reconnus aliénants risquent davantage de perdre leur cause, même lorsque le parent accusateur a été reconnu violent, alors qu’aucune perte n’a été constatée lorsque le parent présumé aliéné a été reconnu violent. Ces résultats indiquent que la majorité des tribunaux pèsent soigneusement les allégations de toutes les formes de violence familiale dans leurs décisions au regard de l’intérêt supérieur des enfants. Ces résultats, ainsi que plusieurs autres, génèrent aussi des soupçons sur la méthodologie mise en œuvre dans l’article de Joan S. Meier, dont les conclusions ne sont pas fiables. Les auteurs de la présente étude insistent sur l’importance d’utiliser des pratiques scientifiques ouvertes pour tester empiriquement des hypothèses de façon rigoureuse et transparente ainsi que sur les dangers d’une utilisation abusive de découvertes scientifiques susceptible d’induire en erreur des professionnels dont l’influence peut affecter le bien-être de nombreuses familles.

Article archivé au format PDF (789 Ko, 73 p.).