Publications recensées en juillet 2020

Magazines

Ont été regroupées ici toutes les publications de juillet 2020 dont nous n’avons pu déterminer plus précisément la date de parution.


  • Perelli-Harris (Brienna), Walzenbach (Sandra), « How has the Covid-19 crisis impacted parents relationships with their children? », Policy Briefing (Centre for Population Change), nº 54, juillet 2020.

Policy Briefing, nº 54, juillet 2020Financée par l’Economic and Social Research Council et la Health Foundation, l’étude Understanding Society COVID-19 est une enquête mensuelle sur le comportement de la population britannique face à la pandémie de Covid-19. 14 607 personnes âgées de plus de seize ans – dont 5 566 parents – ont répondu à la deuxième vague de l’étude, réalisée en ligne entre le 27 mai et le 2 juin derniers.

Les résultats publiés aujourd’hui montrent que la pandémie de Covid-19 a renforcé les relations entre les enfants et leurs parents au Royaume-Uni. Environ un quart des parents ont indiqué que leurs relations avec leurs enfants s’étaient améliorées depuis le confinement britannique, tandis que moins de 5 % ont déclaré que la situation s’était aggravée. Il faut toutefois garder à l’esprit que 97 % des parents en Grande-Bretagne déclarent avoir une relation étroite ou très étroite avec leurs enfants, très peu déclarant ne pas être du tout proches de leurs enfants.

La vague précédente avait montré que les mères consacraient en moyenne neuf heures de plus par semaine à l’enseignement à domicile et à la garde d’enfants que les pères. Malgré ces pressions inégales, un peu plus de mères que de pères ont déclaré une amélioration de leurs relations avec leurs enfants. Près d’un tiers d’entre elles semblent avoir bénéficié du confinement pour se rapprocher de leurs enfants ; seules 5 % ont déclaré que leurs relations avec leurs enfants s’étaient détériorées. Par rapport à la vague précédente, moins de mères seules ont déclaré une amélioration de leurs relations avec leurs enfants, et un peu plus ont déclaré une détérioration.

L’enquête montre également que le travail à domicile n’est peut-être pas aussi mauvais pour les relations entre les enfants et leurs parents que certains l’avaient prédit. Les parents travaillant chez eux ont davantage déclaré des améliorations dans leurs relations avec leurs enfants que les autres. Près de 40 % des parents ayant réduit leurs heures de travail pour s’occuper de leurs enfants ont déclaré que leurs relations avec eux s’étaient améliorées, 6 % seulement déclarant une détérioration. Les parents consacrant plus de temps à l’enseignement à domicile ont déclaré avoir une meilleure relation avec leurs enfants que les autres, mais l’âge des enfants joue un rôle : les parents de jeunes enfants ont davantage déclaré une amélioration de leurs relations que les parents d’enfants plus âgés. L’investissement dans l’enseignement à domicile et les tâches domestiques, ainsi que le travail à domicile, semblent donc être liés à des relations plus étroites entre les enfants et leurs parents, mais il est important de garder à l’esprit que les parents qui peuvent travailler à domicile ont généralement une éducation et des revenus plus élevés que les autres.

Certains groupes souffrent davantage du confinement. La vague précédente avait montré que les parents seuls avaient connu des baisses particulièrement sévères de leur revenu et avaient pris du retard dans le règlement de leurs factures. Ces facteurs de stress peuvent avoir un impact sur les relations entre les enfants et leurs parents. Les parents seuls sont ainsi moins nombreux que les autres à parler de questions importantes à leurs enfants. Ils sont cependant également moins susceptibles de se quereller avec eux, sans doute en raison d’une moindre interaction. Environ 10 % des parents ayant déclaré avoir du mal à s’en sortir ou pensant que leur avenir financier serait sombre ont déclaré que leurs relations avec leurs enfants s’étaient détériorées ; 27 % ont cependant déclaré qu’elles s’étaient améliorées. Les différences selon le statut socio-économique sont toutefois mineures dans l’ensemble, près d’un tiers des parents en situation de pauvreté ayant déclaré que leurs relations avec leurs enfants s’étaient récemment améliorées.

Bien que cette enquête soit basée sur un échantillon représentatif au niveau national, elle a probablement omis les plus défavorisés, qui ont le plus souffert. Les données sur les hommes ayant connu des difficultés sont ainsi insuffisantes pour connaître l’état de leurs relations avec leurs enfants, et ceux qui se trouvaient dans les pires circonstances n’ont sans doute pas répondu à l’enquête.

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