Revue de presse du 10 juin 2020

Revue de presse





  • « Violences conjugales : le Sénat vote à l’unanimité une proposition de loi LRM », Le Monde, nº 23458, 11 juin 2020, p. 16.

Le Monde, nº 23458, 11 juin 2020, p. 16






  • Collectif, Parental Survey 2020. Gender discrimination of children and fathers, Copenhagen, Danish Father Association, 10 juin 2020.

Observatoire national du suicide, 10 juin 2020À la suite notamment de la médiatisation des suicides sur le lieu de travail et de l’ouverture du procès des dirigeants de France Télécom en mai 2019, il est devenu nécessaire de mesurer les interactions entre risques psychosociaux, santé mentale et suicide afin de mettre en place des préventions efficaces. Créé en 2013, l’Observatoire national du suicide s’intéresse depuis 2018 au lien entre situation professionnelle et suicide. Son quatrième rapport apporte des éclairages académiques, juridiques et statistiques sur les suicides liés au chômage et au travail. Composé de deux dossiers et dix-huit fiches permettant de saisir dans le détail le suicide en France, ce rapport présente les chiffres et données disponibles pour la population dans son ensemble, puis pour la population active occupée et pour quelques professions spécifiques (agents de l’administration pénitentiaire, agriculteurs, entrepreneurs, personnel hospitalier, policiers). S’ajoutent à cette présentation les chiffres pour les collégiens et lycéens, les personnes âgées, les personnes détenues, etc. Au-delà des données, certaines fiches sont l’occasion de montrer des dispositifs de prévention du suicide, d’initiatives privées ou publiques, dédiés à certaines professions, ou d’exposer des systèmes de remontées de données spécifiques mis en place pour comptabiliser les suicides propres à un milieu ou une situation particulière et mieux connaître les caractéristiques des personnes concernées. Il offre également un état des lieux des évolutions des systèmes d’information pour améliorer la mesure globale des suicides et éclairer les liens avec la santé mentale et la situation professionnelle.

Les travaux présentés ayant été menés avant la pandémie de Covid-19, l’Observatoire national du suicide étudiera par la suite les effets de la pandémie et du confinement sur les conduites suicidaires des chômeurs, des professionnels et des personnes de tous âges.

Il apparaît qu’il est difficile d’établir des statistiques sur les suicides liés au chômage et/ou au travail car le geste suicidaire en situation de chômage ou au travail est en fait le plus souvent associé à la fragilité individuelle plutôt qu’à une cause professionnelle. Cet acte n’a cependant pas pour seul déterminant la vulnérabilité individuelle. Or, mesurer l’impact des conditions de chômage ou de travail dans le suicide nécessite une amélioration des sources administratives et statistiques. Les sources médico-administratives regroupées au sein du Système national des données de santé devraient pouvoir être croisées avec la certification électronique des décès, les évolutions des formulaires de déclaration et les enquêtes statistiques.

L’enquête sur les conditions de travail et les risques psychosociaux de 2016 a cependant permis de mesurer le lien entre les comportements suicidaires et l’exposition aux risques psychosociaux. 5,3 % des personnes en activité en 2016 avaient déclaré avoir eu des pensées suicidaires au cours de douze mois précédents. Les raisons de ses pensées étaient familiales (40 %), sentimentales (36 %), professionnelles (32 %), relatives à la santé (19 %).

Il a été constaté que les personnes les plus exposées aux risques psychosociaux avaient deux fois plus souvent de pensées suicidaires que la moyenne. Les conflits de valeur, l’exigence émotionnelle, l’insécurité économique et les mauvais rapports sociaux au travail jouent un rôle important dans les pensées suicidaires et le risque d’état dépressif. Viennent ensuite les fortes charges de travail, l’insuffisance de la reconnaissance et de la rémunération ainsi que le manque d’autonomie.

Si le chômage accroît le risque suicidaire et les troubles dépressifs, les personnes en activité ne sont pas pour autant épargnées : les hommes ayant un revenu mensuel inférieur à 1 500 euros et ceux travaillant à leur compte (agriculteurs-exploitants, artisans, chefs d’entreprise et commerçants) étaient ainsi plus exposés que les salariés en 2017. Concernant les femmes, l’exposition au risque va, de manière croissante, des cadres (les moins exposées) aux ouvrières (les plus exposées).

Les risques de suicide par secteurs d’activités et selon le sexe montrent que l’action sociale et la santé humaine, les arts et spectacles, l’enseignement, l’hébergement et la restauration sont les secteurs d’activité les plus à risque pour les hommes. La prévalence des pensées suicidaires pour les femmes se situe plus dans les arts et spectacle, la communication et l’information, l’enseignement, l’hébergement et la restauration.


Enfants et jeunes en situation de handicap : pour un accompagnement globalLa loi du 11 février 2005 a modifié en profondeur les obligations de l’État face au handicap, autour de deux principes : la compensation de ses conséquences, qu’il revient à la solidarité nationale de prendre en charge, et l’égalité d’accès (au bâti, à l’emploi, à l’enseignement supérieur, à la formation professionnelle, à la scolarité, aux transports…).

Portées par les parents et adressées aux pouvoirs publics, de nombreuses pétitions exposent les difficultés rencontrées par les enfants et jeunes en situation de handicap. C’est dans ce contexte que le Conseil économique, social et environnemental a décidé de se saisir de ce sujet transversal, pour une approche globale de la vie de l’enfant en situation de handicap.

Le Conseil économique, social et environnemental formule des préconisations pour répondre à ces deux dimensions : favoriser leur accomplissement en leur permettant de partager la vie des autres ; ne négliger aucune chance pour qu’ils progressent vers l’autonomie.



Savoir qui des non-parents ou des parents ont les niveaux les plus élevés de bien-être émotionnel fait l’objet d’un débat que deux chercheuses viennent alimenter à partir de données issues de l’American Time Use Survey pour les années 2010, 2012 et 2013 ainsi que de mesures du bien-être subjectif captant les émotions négatives et positives liées aux activités quotidiennes. La variation contextuelle de l’écart entre les émotions parentales a été examinée en fonction de la présence des enfants, du sexe du répondant, du stade parental et du type d’activité. Les chercheuses ont constaté que la parentalité était associée à plus d’émotions positives que la non-parentalité, mais aussi à plus d’émotions négatives. Ce constat n’est fait que pendant les loisirs et les tâches ménagères, et non pendant le travail rémunéré. De plus, certaines émotions positives n’existent que lorsque les enfants sont présents et les tendances aux émotions négatives ont été principalement observées au cours des premiers stades de la parentalité. Les résultats sont similaires pour les femmes et les hommes.


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