Revue de presse du 9 juin 2020

Revue de presse







  • Cordier (Solène), « Violences conjugales : les ordonnances de protection menacées », Le Monde, nº 23457, 10 juin 2020, p. 16.

Le Monde, nº 23457, 10 juin 2020, p. 16




Bien qu’il existe une multitude de recherches sur l’idéologie du genre, la plupart d’entre elles se concentrent sur les attitudes envers les femmes et leurs rôles. Cette étude vise à combler les lacunes dans la compréhension des attitudes envers les pères qui travaillent. En utilisant le General Social Survey de 2016, les auteurs ont trouvé plus d’attitudes négatives envers les pères axés sur le travail que les mères qui travaillent. Leurs résultats montrent que les Hispaniques, les hommes, les personnes âgées et ceux qui assistent plus fréquemment aux services religieux sont plus susceptibles d’être d’accord pour dire que les mères qui travaillent et les pères axés sur le travail sont nocifs pour les familles. Par ailleurs, ceux dont les mères travaillaient lorsqu’ils avaient seize ans et ceux ayant un diplôme d’études supérieures sont moins susceptibles d’être d’accord que seules les mères qui travaillent sont nocives.




Insee Focus, nº 193, 9 juin 2020L’espérance de vie à la naissance en France était de 85,5 ans pour les femmes et 79,5 ans pour les hommes en 2018. Les femmes vivent donc six ans de plus que les hommes en France, contre 5,5 ans en moyenne dans l’Union européenne. Cette situation s’observe dans tous les pays de l’Union européenne, où l’écart varie de trois à dix ans selon le pays.

Les hommes en France ont l’une des espérances de vie à soixante ans les plus élevées d’Europe, mais ce n’est pas le cas pour leur espérance de vie à la naissance, où il ne sont qu’en neuvième position. Si la mortalité précoce masculine est relativement forte en France par rapport à ses voisins européens, elle est en effet plus modérée aux âges avancés. L’espérance de vie à la naissance comme à soixante ans est l’une des plus élevées de l’Union européenne pour les femmes en France.

L’espérance de vie a tendance à augmenter depuis des décennies, mais elle progresse moins vite ces dernières années, en France comme dans la majorité des pays d’Europe. Elle croît également moins vite pour les femmes que pour les hommes, réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes. L’écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes a diminué de 1,3 an en moyenne en France entre 2002 et 2018, et de 1,1 an dans l’ensemble de l’Union européenne.

Infographie Insee Focus, nº 193, 9 juin 2020



Dossiers de la DREES, nº 58, 9 juin 2020Vivre chez autrui à l’âge adulte représente une des solutions alternatives lorsqu’il est difficile d’accéder à un logement à soi dans un contexte où la part du revenu consacrée aux dépenses de logement s’est accrue pour les locataires depuis les années 2000 et où la hausse des prix immobiliers freine l’accession à la propriété.

7,3 millions d’adultes habitent chez autrui, soit 14 % des adultes, d’après l’enquête Logement de l’Insee de 2013. Ils ne figurent ni sur l’acte de propriété, ni sur le bail de location. Ce critère permet de couvrir une population beaucoup plus large que celles des « hébergés contraints », définis habituellement par l’Institut national de la statistique et des études économiques : seuls 6 % des adultes vivant chez autrui sont ainsi considérés comme étant des « hébergés contraints ».

4,7 millions d’adultes résident chez leurs parents, dont un sur cinq est revenu vivre au domicile parental. 2 millions d’adultes par ailleurs habitent chez leur conjoint – et pourraient donc se trouver en situation de vulnérabilité en cas de rupture conjugale. 160 000 adultes résident chez un de leurs enfants – cette situation concerne en particulier 3 % des femmes âgées de soixante-quinze ans ou plus. Enfin, 270 000 adultes vivent chez un autre membre de leur famille et 70 000 adultes vivent chez un tiers sans lien familial.

Habiter chez autrui à l’âge adulte est plus répandu en outre-mer qu’en métropole : cela concerne près d’un adulte sur quatre, contre un sur sept en France métropolitaine. Ces adultes sont à la fois plus nombreux à n’être jamais partis de chez leurs parents et à vivre chez leur conjoint.

La plupart des adultes vivant chez leurs parents sont des jeunes (sept sur dix ont entre dix-huit et vingt-quatre ans, soit 3,3 millions) et des hommes (57 %). Vivre chez ses parents renvoie toutefois à des situations variées : quatre sur dix sont étudiants, mais trois sur dix sont en emploi et deux sur dix au chômage, par exemple. Vivre chez ses parents n’est pas non plus toujours contraint : les trois quarts n’ont effectivement pas les moyens financiers d’avoir un logement indépendant, mais un tiers des jeunes n’ayant pas les moyens financiers de se loger de façon indépendante ne partiraient pas de chez leurs parents même si leurs finances le permettaient.

920 000 adultes sont revenus vivre chez leurs parents. Le retour chez les parents à l’âge adulte intervient à la suite d’une rupture familiale une fois sur cinq. Plus souvent vécue comme une contrainte que de n’être jamais parti du domicile, cette situation peut s’inscrire dans la durée : 27 % des adultes de retour chez leurs parents sont revenus depuis trois ans ou plus.




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