Dagbert (Michel), question écrite nº 14985 au ministre des solidarités et de la santé sur les mesures relatives à l’accouchement dans le cadre de la propagation du Covid-19 [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 14 S (Q), 2 avril 2020, p. 1537].
M. Michel Dagbert attire l’attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les mesures relatives à l’accouchement dans le cadre de la propagation du Covid-19.
Le caractère de haute contagiosité de ce virus a conduit le Gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles de par leur nature et leur ampleur.
Ces décisions font en permanence l’objet d’adaptations au vu de l’avancée de l’épidémie, de son niveau sur les territoires, et de l’évolution de la connaissance scientifique.
Le ministère vient ainsi de confirmer un changement de doctrine en matière de dépistage, avec une augmentation du nombre de tests effectués.
Dans ce contexte, se pose notamment la question de la situation des 58 000 futures mamans du mois d’avril 2020, qui représentent seulement 0,08 % de la population française. Permettre le dépistage des futurs parents et par conséquent, en lien avec les équipes des blocs obstétricaux, autoriser le futur papa à assister à l’accouchement, ne paraît pas incongru.
Ceci pourrait par exemple être rendu possible si, à l’entrée de la parturiente, le futur papa a pu produire un test négatif réalisé moins de 72 heures avant la naissance et que l’on s’assure que les gestes « barrières » soient respectés durant toute la durée de l’accouchement.
Tout comme on ne peut douter de la force pédagogique des reportages des équipes de journalistes qui filment et commentent au plus près des personnels soignants et des malades en salle de réanimation ou suivent l’installation de patients sur la table de scanner en se conformant aux prescriptions des gestes « barrières », on ne peut douter du bienfait de la présence du conjoint en salle d’accouchement, lorsqu’elle est possible et souhaitée, lors de cet important moment de la vie.
Il semblerait donc opportun d’assouplir les règles en la matière.
Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si des mesures allant dans ce sens sont envisageables.
Question archivée au format PDF (212 Ko, 2 p.).