Projet de loi bioéthique : Alliance Vita partage de nouveau ses inquiétudes

Communiqué de presse d’Alliance Vita

Alliance Vita

Derrière la question emblématique de la « procréation médicalement assistée sans père » se cachent bien d’autres enjeux bioéthiques, tout aussi graves.

Ce projet de loi induit une triple aggravation des transgressions éthiques :

  • Dans le domaine de la procréation artificielle, l’abandon du critère médical d’infertilité pour accéder à la procréation médicalement assistée ouvre la porte à un « droit à l’enfant » sans père, voire à des « bébés hors sol ». Même si la gestation pour autrui reste proscrite, la France glisse vers un marché de gamètes et de la procréation, aggravé par la promesse de l’autoconservation ovocytaire, véritable leurre pour les femmes.
  • En ce qui concerne l’embryon humain, sa recherche est dérégulée jusqu’à quatorze jours ; les embryons transgéniques et embryons chimères sont légalisés. De même les gamètes artificiels.
  • L’eugénisme s’accroît aussi, avec l’abandon d’une proposition d’une semaine de réflexion avant l’interruption médicale de grossesse, la multiplication des tests prénataux et le refus d’encadrer plus strictement diagnostic prénatal et diagnostic préimplantatoire.

Au cours de ses multiples auditions, notamment devant la commission spéciale de l’Assemblée nationale, Alliance Vita a dénoncé l’absence de prise en compte de deux priorités :

  • La lutte contre l’infertilité qui concerne un couple sur dix ; sa véritable prévention et la restauration de la fertilité sont les parents pauvres des politiques de santé publique.
  • La lutte contre l’eugénisme anténatal dont notre pays détient déjà le triste record mondial du fait de la performance de son système de santé et de l’État providence.

Pour Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita et auteur du Temps de l’homme, pour une révolution de l’écologie humaine (Plon) :

« Alors que de plus en plus de Français sont concernés par l’infertilité (un couple sur dix consulte) et que trop d’enfants souffrent déjà de l’absence d’un père, cette loi qui oriente les fonds publics et la médecine vers la procréation médicalement assistée sans père pour des femmes qui n’ont pas de problème d’infertilité est un véritable scandale de santé publique. Les réserves de l’Académie de médecine qui nous met en garde contre une “rupture anthropologique majeure” devraient avoir un autre écho que le mépris. Nous avons besoin d’une politique de restauration de la fertilité qui ne cède pas à la surenchère techniciste de la procréation artificielle. Nous demandons aussi qu’on s’engage contre l’eugénisme qui, en France, trie comme jamais, et plus que partout ailleurs, les êtres humains. Quel paradoxe de constater que la qualité de notre système de santé doublé de la générosité unique de notre État providence conduit à l’exclusion du plus fragile (la personne handicapée) et à la loi du plus fort (le droit de l’adulte au détriment de l’intérêt de l’enfant) ! Nous manifesterons le 6 octobre pour que cela change. »

Alliance Vita appelle à la marche inter-associative du 6 octobre à Paris.


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