Paternet a besoin de vous !

Paternet

Internet est un outil extraordinaire mais – rien n’étant parfait en ce monde – avec quelques inconvénients. Nous voudrions ici attirer votre attention sur l’un d’eux, qui affecte notamment le domaine de l’information : le modèle économique de la quasi-gratuité. En ne comptant ni l’acquisition d’un terminal de consultation (ordinateur, tablette ou téléphone) ni les frais d’abonnement auprès d’un fournisseur d’accès à internet, nous avons tous pris l’habitude d’accéder à une quantité extraordinaire d’informations en tous genres sans bourse délier. Malheureusement, la mise à disposition desdites informations n’est pas gratuite, elle. Un site web coûte : beaucoup de temps (surtout s’il est fréquemment actualisé), mais aussi de l’argent (au minimum l’achat d’un nom de domaine et la location d’un serveur).

Outre le site web, nous souhaitons développer la structure associative qui est au cœur du collectif P@ternet, notamment afin de pouvoir davantage participer au débat public dans les temps qui viennent. En effet, l’heure est grave : la volonté gouvernementale – appuyée sur la majorité parlementaire nécessaire – de permettre l’accès de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules vise tout uniment à poursuivre l’éradication – déjà bien avancée – de la paternité dans notre société. Dès lors que des enfants pourront légalement être privés de toute filiation paternelle, il sera tout aussi légalement établi que le père n’est qu’un parent facultatif. Basées sur le postulat qu’un enfant a besoin d’une mère et d’un père, les revendications des pères divorcés ou séparés injustement privés de leurs enfants n’auront plus aucune pertinence.

Manifestement, les associations prétendant défendre les intérêts de ces pères n’ont pas saisi l’ampleur de l’enjeu puisqu’elles sont toutes totalement absentes des débats en cours. Ce sont d’autres associations (notamment Alliance Vita, la Confédération nationale des associations familiales catholiques, les Juristes pour l’enfance et La Manif pour Tous) qui occupent le terrain. Quoi qu’on puisse en penser par ailleurs, et tout en nous faisant fréquemment l’écho de leurs actions, nous estimons qu’elles n’ont pas la légitimité nécessaire pour mener ce combat, où elles ne devraient être que des forces auxiliaires. Il nous paraît éminemment souhaitable qu’une structure spécifiquement dédiée à la défense de la paternité prenne le relais. Nous en avons l’ambition… mais pas les moyens. Ni les moyens financiers, ni les moyens humains.

Nous avons besoin de militants pour animer des équipes et des réseaux locaux, collecter des fonds, concevoir et réaliser des supports de communication (affiches, flyers, plaquettes, etc.), développer notre notoriété, établir et maintenir des contacts avec différents partenaires potentiels (associations, élus, État, institutions, universitaires, VIPs, etc.), numériser des documents, organiser des événements (colloques, conférences, manifestations, etc.), rédiger des articles pour notre site et des documents de fond (bilans, documents de présentation, dossiers de presse, notes de stratégie, notes politiques, rapports, etc.), traduire des textes rédigés en langues étrangères, transcrire des entretiens enregistrés, etc.

Faute des ressources humaines nécessaires, il nous faudra externaliser ces tâches en sollicitant des prestataires de services. Ce qui pose la question des moyens financiers afférents. Depuis ce printemps, toutes les publications de notre site s’achèvent par un appel à dons – tout comme nos newsletters. Le constat est accablant : nous n’avons pas reçu un seul centime… Les statistiques de fréquentation de notre site révèlent pourtant son intérêt croissant : de 1 421 lecteurs en 2016 (année de la remise à flot), nous sommes passés à 34 173 lecteurs en 2018. Si chacun de ces lecteurs avait bien voulu donner un seul euro, nous aurions aujourd’hui, par exemple, la possibilité d’embaucher un permanent.

En tout état de cause, le modèle économique de l’accès gratuit à notre site a montré ses limites. Nous projetons de le modifier. L’accès à notre base documentaire fondamentale (les rubriques « Documentation » et « Médiathèque »), une fois enrichie et refondue, pourrait ainsi être restreint à nos seuls adhérents. Nous envisageons également de restreindre l’accès à certaines publications, telles nos chroniques de jurisprudence, qui ont beaucoup de succès.

Dans son Histoire de la guerre du Péloponnèse (relatant la guerre de la ligue de Délos, menée par Athènes, contre la ligue du Péloponnèse, menée par Sparte, au Ve siècle av. J.-C.), le stratège Thucydide avait constaté que la guerre dépend plus de l’argent que des armes, parce que c’est l’argent qui fournit les armes [1]. L’empire athénien s’effondra parce qu’il manquait d’argent. En ira-t-il de même pour la paternité ? La réponse vous appartient.

Note
  1. Cf. Histoire de la guerre du Péloponnèse, livre I, § 83 – l’expression pecunia est nervus belli, « l’argent est le nerf de la guerre », est devenue proverbiale par l’intermédiaire de la cinquième philippique de Cicéron.

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helloasso

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