Revue de presse du 5 mars 2019

Revue de presse







Insee Analyses Centre-Val de Loire, nº 52, 5 mars 2019

Près d’un actif en emploi sur deux était une femme en Centre-Val de Loire en 2015. Les parcours professionnels des femmes et des hommes sont néanmoins différents : les femmes accèdent moins aux postes d’encadrement et de direction. Les écarts sont réduits – mais persistants – avant trente ans. Ils se creusent à partir de cet âge, et ne sont jamais comblés. Ce constat est général dans la majorité des secteurs, même les plus féminisés. La présence des femmes à la tête des entreprises a pourtant légèrement progressé depuis 2010, notamment dans des secteurs où elles sont moins nombreuses comme la construction ou l’industrie. Elles créent plus d’entreprises que les hommes, sans que ce soit suffisant pour faire évoluer de façon notable les taux de féminisation. Avec le départ à la retraite d’ici dix ans d’un tiers des dirigeants, dont 70 % d’hommes, il pourrait exister une réelle opportunité pour les femmes d’accéder à des postes de direction.


  • Cerquiglini (Bernard), « L’adhésion académique à la féminisation des noms n’est pas une reddition anecdotique », Le Monde, nº 23063, 6 mars 2019, p. 27.


  • Fabricius (William V.), « Equal Parenting Time: The Case for a Legal Presumption », 5 mars 2019, p. 10.




  • Sénac (Réjane), « Une normalité sexiste est tolérée tant qu’elle est “drôle” et rentable », Le Monde, nº 23063, 6 mars 2019, p. 27.



Les différences liées au sexe dans le cerveau et le comportement sont apparentes tout au long de la vie, mais l’ensemble exact des processus qui guident leur émergence in utero reste un sujet de recherche scientifique vigoureuse. Les auteurs de cette étude ont évalué le changement lié au sexe et à l’âge gestationnel dans la connectivité fonctionnelle au sein et entre les réseaux cérébraux. En utilisant l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle à l’état de repos, ils ont examiné la connectivité fonctionnelle chez 118 fœtus humains (48 filles, 70 garçons) entre 25,9 et 39,6 semaines d’âge gestationnel. L’algorithme Infomap a été appliqué au connectome fonctionnel pour identifier les réseaux cérébraux prénataux discrets in utero. Une procédure de consensus a produit un modèle optimal composé de seize réseaux neuronaux fœtaux distincts répartis dans le cortex et les régions sous-corticales. Une analyse d’enrichissement a été utilisée pour évaluer le regroupement au niveau du réseau de fortes corrélations entre l’âge gestationnel et la connectivité fonctionnelle séparément dans chaque groupe de sexe, et pour identifier les paires de réseaux présentant des modèles distincts de changement lié à l’âge gestationnel dans la connectivité fonctionnelle entre les filles et les garçons. Les auteurs ont découvert des associations entre l’âge gestationnel et la connectivité fonctionnelle au sein et entre les réseaux qui variaient selon le sexe. Plus précisément, des associations entre l’âge gestationnel et le pôle cingulaire-temporal postérieur et la connectivité fonctionnelle fronto-cérébelleuse ont été observées uniquement chez les filles, alors que l’association entre l’âge gestationnel et l’augmentation de la connectivité fonctionnelle intracérébelleuse était plus forte chez les garçons. Ces observations confirment que le dimorphisme sexuel des systèmes cérébraux fonctionnels apparaît pendant la gestation humaine.

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