Communiqué de presse de l’Union nationale des associations familiales
Demain, l’Institut national de la statistique et des études économiques publie le bilan démographique annuel qui confirme une quatrième année consécutive de baisse du nombre d’enfants par femme. Preuve probable que les familles ont de moins en moins confiance dans l’avenir et que leur existence au quotidien avec des enfants s’est dégradée.
Un signe inquiétant de perte de confiance
Il naît en 2018 près de 60 000 enfants de moins qu’en 2014. Ces quatre ans de chute continue des naissances sont surtout dus à la baisse de l’indicateur conjoncturel de fécondité. Le nombre d’enfants par femme est ainsi passé de 2 à moins de 1,88 en quatre ans.
Pourtant, les Français ont toujours envie d’avoir des enfants : le désir d’enfant varie généralement peu (autour de 2,3 enfants). Cette baisse marquée et rapide qui concerne tous les rangs de naissance et toutes les catégories sociales est donc probablement le signe de difficultés et de contraintes croissantes pour les familles. Par ailleurs, c’est une tendance à haut risque pour la France, dont l’équilibre du système de solidarité (retraites, assurance maladie…) repose sur sa démographie.
Des politiques publiques moins favorables aux familles avec enfants
Depuis des années, les politiques publiques qui concernent les parents n’ont cessé d’être dégradées, en envoyant chaque année des signaux négatifs aux familles et futures familles. Les familles ont subi à la fois des réductions de leurs prestations monétaires (prestations d’accueil du jeune enfant, indemnisation du congé parental, allocations familiales…), des hausses fiscales qui les ont plus fortement touchées (augmentation de la TVA, dégradation du quotient familial de l’impôt sur le revenu…) et des augmentations de tarifs pour l’accès aux services locaux (cantines, transports scolaires, accueil périscolaire…).
Entre réduction et ciblage accentué, ces orientations des politiques publiques nourrissent des frustrations et créent le sentiment d’être mis à contribution, toujours davantage, sans compensation par rapport aux efforts demandés.
Aujourd’hui, dans la crise que traverse la France, redonner confiance aux familles est une clef pour retrouver une cohésion sociale et se tourner vers l’avenir. L’ouverture du Grand Débat national doit être l’occasion d’écouter les familles sur ce qui peut améliorer leur existence quotidienne, sur ce qui peut leur redonner confiance dans la réalisation de leur projets. L’UNAF, les UDAF et les URAF entendent jouer toute leur place dans ce débat en portant la voix des familles, avec expertise et conviction.
L’Union nationale des associations familiales est l’institution nationale chargée de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de l’ensemble des 18 millions de familles vivant sur le territoire français.
Contact presse : Laure Mondet 01 49 95 36 05
Communiqué archivé au format PDF (311 Ko, 1 p.).