Revue de presse du 19 octobre 2018

Elle a fait un bébé toute seule. Ce qui n’était qu’une chanson pour Jean-Jacques Goldman est de toute évidence une certitude scientifique pour le féminisme, notamment sa fraction twittoridienne, dont une représentante bien connue – de surcroît lectrice assidue de notre site – a proclamé aujourd’hui sa croyance en la parthénogenèse en détournant un visuel de l’association La Manif Pour Tous (plus précisément de son site dédié pma-gpa.fr) :

Le visuel original :

« Le gouvernement américain va limiter l’obligation de rembourser la contraception », Gènéthique, 19 octobre 2018.

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« La manipulation des chiffres #2 », Néo-Masculin, 19 octobre 2018.

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Albertini (Marco), Arpino (Bruno), « Childlessness, parenthood and subjective wellbeing: The relevance of conceptualizing parenthood and childlessness as a continuum », SocArXiv Papers, 19 octobre 2018.

Cet article a pour objectif de montrer qu’il est pertinent – pratiquement et théoriquement – de conceptualiser l’absence d’enfants et la parentalité en tant que continuum – et non comme une dichotomie – pour évaluer les conséquences de la solitude dans la vieillesse. Les informations sur le nombre d’enfants et la solidarité structurelle entre générations peuvent être utilisées pour définir ce continuum au regard du bien-être subjectif.

Les auteurs ont utilisé les données des vagues 2, 4, 5 et 6 du Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe (enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe). L’échantillon comprend 183 545 répondants de 21 pays.

Les personnes âgées sans enfant sont moins satisfaites de la vie que celles qui en ont. La plus grande différence est cependant observée entre celles qui ont un enfant et celles qui en ont deux. En utilisant une mesure de la solidarité intergénérationnelle pour pondérer le degré de parentalité, on observe que les parents qui ont des contacts peu fréquents avec leurs enfants sont nettement moins satisfaits de la vie que les personnes sans enfant.

Être sans enfant n’est pas seulement un état démographique mais aussi une condition sociale. Lorsqu’on étudie les conséquences du vieillissement, il est essentiel de prendre en compte non seulement la présence et la quantité de proches, mais également leur « qualité ».

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Betti Dakli (Luisa), « Scintille al senato sulla riforma del diritto di famiglia: presunte aperture di Pillon e critiche di Valente sul DDL 735 », DonnexDiritti, 19 octobre 2018.

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Bezin (Emeline), Chabé-Ferret (Bastien), Croix (David, de la), « Strategic Fertility, Education Choices, and Conflicts in Deeply Divided Societies », 19 octobre 2018.

La fécondité devient un choix stratégique lorsque le fait d’avoir une population plus nombreuse aide à acquérir du pouvoir. Les groupes minoritaires pourraient juger qu’il est optimal de promouvoir une fécondité élevée parmi leurs membres – c’est ce qu’on appelle « l’arme du ventre ». Cependant, si les parents doivent investir des ressources pour éduquer leurs enfants, une plus grande fertilité pour des motifs stratégiques pourrait réduire leur investissement. Les données du recensement indonésien dissipent ce point de vue, car les groupes religieux minoritaires n’investissent pas moins dans l’éducation : ils investissent au contraire davantage dans l’éducation, ainsi que dans leur nombre d’enfants. Cette constatation concorde avec le fait que le capital humain est un facteur d’appropriation. Résolvant par l’équilibre de Nash un jeu entre deux groupes à deux variables stratégiques, les auteurs de cette étude en ont déduit la condition dans laquelle le groupe minoritaire réalise un investissement plus élevé, à la fois en qualité et en quantité. Le coût matériel du conflit impliqué par le mécanisme de « l’arme du ventre » est atténué lorsque le capital humain entre en jeu dans la compétition.

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