- Badger (Emily), Cain Miller (Claire), « Americans Love Families. American Policies Don’t », The New York Times, 24 juin 2018.
Article archivé au format PDF (91 Ko, 3 p.).
- Pailhé (Ariane), Solaz (Anne), Tô (Maxime), « Can Daddies Learn How to Change Nappies? Evidence from a Short Paternity Leave Policy », Documents de travail (Institut national d’études démographiques), nº 240, 24 juin 2018.
Les objectifs du congé paternité mis en place en France en 2002 sont d’impliquer davantage les pères auprès de leurs enfants dès leur plus jeune âge et de réduire ainsi les inégalités de genre dans la sphère domestique. Cet article évalue l’impact du congé parental sur la répartition des tâches domestiques et parentales au sein des couples dans les premiers mois suivant la naissance, en utilisant les données de la cohorte nationale d’enfants nés en 2011 (étude longitudinale française depuis l’enfance). Afin d’identifier l’effet du congé parental, les auteurs ont tiré bénéfice du calendrier de l’enquête, et du fait que certains pères avaient déjà pris leur congé de paternité quand d’autres étaient sur le point de le faire. La comparaison de ces deux groupes montre que le congé de paternité entraîne une meilleure répartition des tâches parentales et de quelques activités domestiques lors d’une première naissance. Selon leur niveau d’instruction, les pères qui ont pris un congé de paternité assument certaines tâches domestiques et parentales plutôt que d’autres. Un congé de paternité de courte durée peut ainsi entraîner des changements de comportement dans la sphère privée, qui semblent se maintenir lorsque l’enfant a deux ans. D’un point de vue théorique, ces changements peuvent être considérés comme un changement dans la technologie de la fonction de production du ménage : le congé de paternité donne aux pères la possibilité d’apprendre à accomplir des tâches liées à l’enfant.
Article archivé au format PDF (484 Ko, 92 p.).