Imbert (Corinne), Question écrite nº 3542 à la ministre des solidarités et de la santé sur le parcours de soins des personnes sujettes aux troubles « dys » [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 9 S (Q), 1er mars 2018, p. 930].
Mme Corinne Imbert attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé au sujet des difficultés rencontrées lors du parcours de soins par les familles concernées par les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dits communément troubles « dys »). Ces familles font face à un véritable parcours du combattant. D’abord, la formation, initiale comme continue, des médecins, notamment scolaires, pour diagnostiquer les troubles « dys » est quasiment inexistante, par manque de formation et d’effectifs. De plus, la non-prise en charge financière de bilans et rééducations en libéral provoque un reste à charge important pour les familles et par conséquent une inégalité des chances. Les équipes de diagnostic de proximité sont quasiment inexistantes. Les centres médico-psycho-pédagogiques ne sont pas assez formés à ces troubles spécifiques. L’ouverture de services d’éducation spéciale et de soins à domicile spécialisés dans ces troubles ne semble pas être une priorité des agences régionales de santé alors que des milliers d’enfants ne sont pas pris en charge. Les centres de référence des troubles du langage et des apprentissages sont submergés, ce qui ne leur permet pas de remplir leur mission de formation et de soutien des professionnels. Enfin, les adultes ne trouvent que très difficilement des professionnels capables de poser un diagnostic en vue de faciliter leur accès à la vie professionnelle. Aussi lui demande-t-elle si le Gouvernement entend prendre des mesures pour faire en sorte que le parcours de soins soit réellement efficient et ne s’apparente pas à un tel parcours du combattant.
Imbert (Corinne), Question écrite nº 3543 à la ministre des solidarités et de la santé sur les besoins de compensation du handicap chez les personnes concernées par des troubles « dys » [Journal officiel de la République française, édition « Débats parlementaires – Sénat », nº 9 S (Q), 1er mars 2018, p. 930].
Mme Corinne Imbert attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé au sujet des besoins de compensation du handicap pour les personnes atteintes de troubles spécifiques du langage et des apprentissages (dits communément troubles « dys »). Les difficultés qu’ils rencontrent sont nombreuses. L’obtention du projet personnalisé de scolarisation (PPS) est très difficile. Certaines maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) rejettent de façon massive les demandes des familles au prétexte qu’un trouble « dys » ne causerait pas une situation de handicap nécessitant des compensations dans le domaine scolaire et financier et renvoient de ce fait vers un plan d’accompagnement personnalisé (PAP), ce qui est contraire à la loi. Les familles doivent démontrer chaque année que leur enfant est réellement handicapé, alors qu’une obtention d’un PPS pour un cycle permettrait de désengorger les MDPH. Il manque de très nombreuses places en services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD), ce qui occasionne des délais d’attente de plusieurs années. Les unités locales d’inclusion scolaire (ULIS) pour les troubles spécifiques du langage et des apprentissages sont inexistants [sic] dans la majorité des départements. Enfin, les jeunes adultes ont énormément de difficultés à faire prendre en charge le surcoût du passage du permis de conduire au titre de leur handicap. Aussi lui demande-t-elle si le Gouvernement entend mener une action pour faire en sorte que les moyens de compensation du handicap soient à la hauteur des besoins des enfants et adultes concernés.
Questions archivées au format PDF (211 Ko, 2 p.).