Revue de presse du 5 janvier 2018

Revue de presse







  • Dellerba (Isabelle), « En Australie, la saison des mariages gay est ouverte », M Le magazine du Monde, nº 22701, 6 janvier 2018, pp. 9-10.

  • Joignot (Frédéric), « Guerre des WC, saison 2 », Le Monde Idées, nº 22701, 6 janvier 2018, p. 5.

Le Monde Idées, nº 22701, 6 janvier 2018, p. 5


  • Scaraffia (Lucetta), « Soprattutto donna », L’Osservatore Romano, nº 3, 5 janvier 2018, p. 4.

Traduction P@ternet

« Surtout femme

« Comme l’a dit le célèbre historien anglais Eric Hobsbawm, la seule révolution victorieuse du XXe siècle est celle des femmes. Elle a été réalisée à tel point qu’elle a créé un monde inversé par rapport à celui d’il y a soixante ans : aujourd’hui une jeune femme ne rêve plus d’apprendre à faire les tâches domestiques, ni ne pense qu’elle doit obéir à son père ou à son mari, mais elle se sent totalement libre de se réaliser dans tous les domaines, trouve un engagement normal dans la sphère publique et ne considère pas le mariage comme un destin inévitable. La récente campagne contre la violence à l’égard des femmes et la dénonciation dans tous les pays occidentaux du harcèlement sexuel auquel tant de femmes sont soumises, notamment sur le lieu de travail, ont marqué un nouveau pas sur la voie de la liberté et de la reconnaissance de l’autonomie féminine.

« Ce sont des changements tangibles et mesurables : aujourd’hui, les filles qui étudient et obtiennent leur diplôme sont plus nombreuses que les garçons, le taux d’emploi des femmes augmente, surtout dans les plus hautes sphères professionnelles, où les femmes se battent pour ne pas être cantonnées à des postes subalternes. Mais le changement le plus fort, celui qui peut être considéré comme décisif et qui a commencé à partir des années soixante, est certainement celui lié au comportement sexuel féminin et donc à la maternité. À partir de 1963 s’est répandue dans les pays industrialisés la pilule contraceptive, une nouveauté bouleversante : pour la première fois dans l’histoire, le contrôle de la fécondité était entre les mains des femmes, qui pouvaient ainsi éviter la grossesse tout en ayant des relations sexuelles. Cela signifiait que les femmes pouvaient avoir le même comportement sexuel que les hommes, et c’est sur cette possibilité que s’est fondée l’utopie de la révolution sexuelle, qui promettait le bonheur pour tous grâce à la chute des règles contraignantes en matière de sexualité. À cela s’ajoute la libéralisation de l’avortement, qui ne peut être décidée que par les femmes. Cependant, la libération sexuelle a été fondée – et l’est toujours – sur l’acceptation des femmes de subir des bombardements hormonaux pour garantir l’absence de conséquences procréatives, avec des dégâts non négligeables pour leur santé. Et par une difficulté croissante à réaliser leur désir de maternité.

« La contraception permet en effet de bloquer la fécondité dans les jeunes années – les plus adaptées à la procréation – afin que les femmes puissent faire carrière et bien s’intégrer dans le monde du travail, où la maternité tend à être pénalisée.

« Donc, tout bien considéré, tout ce que les femmes ont obtenu en termes de liberté et d’intégration sociale a été payé par le renoncement ou le retardement de la maternité à un âge où il est de plus en plus difficile de concevoir un enfant. Par conséquent, le rêve des premières féministes ne s’est pas été réalisé, elles qui voulaient que les femmes entrent dans le monde masculin tout en maintenant leur différence, fondée sur la maternité. En renonçant à la différence, les femmes se sont adaptées, renonçant au projet de changer le monde. »

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