Une jurisprudence douteuse

Communiqué de presse de Yasser Gamal

De quoi la justice de mon pays est-elle le nom ?

Un papa franco-égyptien empêché de visiter la famille de son père en Égypte avec ses deux enfants pendant six jours durant les vacances de Noël 2016

 

La dangerosité de la situation en certains lieux d’Égypte justifie-t-elle qu’un père séparé ne puisse y emmener pour un très court voyage ses enfants pendant son temps de garde ?

La réponse de la justice aux affaires familiales est oui.

Même si le voyage est préparé en famille avec oncle, tante, cousines, grand-mère qui accompagneront ce papa et ses enfants pour ce qui promet d’être une grande et belle réunion familiale très symbolique pour cette famille binationale ?

Même si le voyage est organisé, balisé, sécurisé par la famille égyptienne qui affrète un minibus aux normes pour accompagner ses invités et effectuer les déplacements sereinement ?

La réponse est oui, puisque la mère des enfants s’y oppose. À quoi s’oppose-telle en fait ? À ce que ses enfants découvrent la famille égyptienne de leur père pendant quelques jours.

Comment la justice aux affaires familiales rend-elle effective cette décision d’empêcher ce voyage ?

En décidant une interdiction de sortie du territoire pour deux enfants de sept et dix ans et en les inscrivant au Fichier des personnes recherchées.

Le fait que cette mesure de police soit habituellement justifiée par un risque d’enlèvement d’enfants ou de départ vers le djihad alors que le père des deux enfants est un honnête citoyen, accessoirement fonctionnaire de l’Éducation nationale depuis plus de vingt ans et honorablement connu, ne risque-t-il pas d’humilier ce monsieur ?

Si, mais cela n’est pas grave, tant pis pour lui.

Jusqu’à quand les enfants seront-ils fichés et interdits de sortie du territoire, quand pourront-ils connaître la partie égyptienne de leur famille ?

On ne le sait pas ; jusqu’à leur majorité, dans dix ans, si telle est la volonté de leur mère, mais tant pis pour eux.

Est-il gênant pour la justice que certains membres de leur famille seront probablement décédés d’ici-là et que les enfants ne les rencontreront donc probablement jamais ? Non.

Comment, et sur quel ton (!), une juge aux affaires familiales s’est-elle adressée au père d’Éléonore et d’Ernest, Yasser Gamal ? Vous le saurez en lisant son témoignage sur Atramenta :

De quoi la justice de mon pays est-elle le nom ?

Yasser Gamal (06 84 43 63 36)


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