Revue de presse du 20 juin 2016

Revue de presse

Insee Première, nº 1603, 20 juin 2016Les premiers résultats de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes ont été publiés aujourd’hui par l’Institut national de la statistique et des études économiques. Menée conjointement avec la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, cette enquête inédite a recueilli les réponses de 5 800 jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans et de 6 300 parents, du 1er octobre au 31 décembre 2014.

Elle révèle que 57 % des jeunes de dix-huit à vingt-quatre ans habitaient alors de façon permanente chez leurs parents, cette proportion montant à 75 % lorsque les jeunes étaient sans emploi et ne faisaient pas d’études.

Les aides parentales représentent un apport essentiel pour les dix-huit à vingt-quatre ans. 70 % d’entre eux bénéficiaient ainsi d’un soutien financier régulier à la fin de 2014, ce soutien concernant neuf jeunes en cours d’études sur dix (330 euros par mois en moyenne) ; ceux qui étaient sortis du système éducatif étaient moins soutenus, et plus rarement. Lorsqu’ils ne vivaient plus exclusivement chez leurs parents, les jeunes en cours d’études percevaient plus de 500 euros d’aide parentale par mois.

La participation financière des parents varie selon le milieu social : lorsqu’ils sont aidés, les enfants de cadres reçoivent alors un montant total 2,5 fois plus élevé que les enfants d’ouvriers. L’enquête observe toutefois que le soutien parental ne se limite pas à un apport financier direct : 46 % des jeunes étaient affiliés à la complémentaire santé de leurs parents, et 20 % assuraient leur véhicule sur le contrat de leurs parents. Les jeunes bénéficient aussi d’aides ponctuelles de la part de leurs parents, notamment pour le financement de leur permis de conduire, financé par les parents pour 84 % des titulaires. L’aide parentale vient le plus souvent compléter les aides publiques, dont les allocations logement sont le levier principal : ces dernières bénéficiaient à un jeune sur deux disposant de son propre logement.

Les 30 % de jeunes qui déclaraient occuper un emploi gagnaient en moyenne 1 245 euros par mois. Les jeunes adultes en cours d’études peuvent aussi exercer des activités rémunérées, en parallèle ou dans le cadre de leur formation : ils étaient 23 % dans ce cas.

Dernier pan de l’enquête, les revenus sociaux (aides au logement, bourses d’étude, minima sociaux, etc.) concernaient 38 % des dix-huit à vingt-quatre ans, cette proportion passant à 63 % pour les jeunes qui n’habitaient plus chez leurs parents.

Éric Galerne

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