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Philippe Guidal

Avertissement de notre informateur helvétique Jean-Michel Esperet Détrompez-vous. Le Philippe Guidal qui collabore à ce site est un imposteur. Le Philippe Guidal, le vrai, dit Phil ou Phil “Heron”, celui que j’ai rencontré à Paris il y a un quart de siècle était, comme tant d’autres, un provincial “monté” à Paris. Origine qu’il croyait atténuer, voire dissimuler, en se déclarant germanopratin. Il était féru de rock’n’roll originel (c’est-à-dire bien avant le British beat) et en connaissait le répertoire et les protagonistes mieux que personne. Il jouait aussi fort bien de la basse électrique. Sonorités sur un fond spirituel étonnamment ultramontain dont il gardait le secret. Il lui arrivait de fumer des joints. Il s’était laissé pousser la barbe quelques années plus tôt, la gardant toutefois courte. Il ne se vêtait que de noir. Il écrivait aussi, de façon le plus souvent pamphlétaire. Son anglais était bon. Il n’invoquait ses rares conquêtes féminines que sous la forme d’intrusions féminines dans sa vie privée. Il avait rêvé de devenir manager d’un chanteur anglais sur le déclin. Il roulait en Peugeot 604, une berline dite “statutaire” produite entre 1975 et 1985. Il aurait aujourd’hui une cinquantaine d’années.